mercredi 13 novembre 2019, 10:00

Pizzuto sèche ses larmes et prépare ses armes

  • Exclu au premier match, Pizzuto a manqué une rencontre spéciale

  • Il s’est racheté en marquant face au Japon en huitième de finale

  • Le Mexique affronte les Pays-Bas en demi-finale à Brasília

Le tirage au sort de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Brésil 2019™ a offert une belle surprise à Eugenio Pizzuto. D'origine italienne du côté paternel, le capitaine du Mexique savait que le second match d'El Tri aurait une saveur particulière pour son grand-père face aux Azzurrini.

Fils d’un Italien, le grand-père de Pizzuto a passé une partie de son enfance à Termoli, en bordure de la mer Adriatique, avant de retourner très jeune dans son pays natal, le Mexique. Il a ensuite fondé une famille, perpétuant son patronyme sur le continent américain. Aujourd’hui, accompagné de son épouse et des parents d’Eugenio, Guillermo Gerardo assiste au tournoi au Brésil et voit son petit-fils se rapprocher du titre mondial. El Tri s’apprête à affronter les Pays-Bas en demi-finale, ce 14 novembre à Brasília.

Pizzuto a toutefois connu des débuts difficiles dans le tournoi. Son carton rouge reçu lors du match inaugural face au Paraguay, a engendré une immense frustration. Le milieu de terrain a quitté le terrain en larmes, conscient qu’il manquerait la rencontre contre l’Italie. "Être exclu pour son premier match en Coupe du Monde est quelque chose de très difficile. J’ai quitté le terrain frustré, mais convaincu que mes coéquipiers allaient me soutenir", avait alors confié le Mexicain à FIFA.com. "Mon grand-père aurait aimé que je joue, mais qui sait, j’affronterai peut-être les Italiens plus tard dans ma carrière".

Un rêve et une responsabilité

Eugenio Pizzuto s’est ensuite ressaisi, à l’instar de sa sélection, qualifiée en tant que troisième de son groupe, et aujourd’hui en demi-finale. Sur le plan personnel, le milieu de terrain s’est racheté en huitième de finale en inscrivant, sur corner, le premier but de la victoire 2-0 face au Japon. "Marquer en Coupe du Monde, c’est un rêve devenu réalité. J’en rêvais depuis toujours. J’ai pu aider mon équipe à ouvrir le score et ça nous a permis d’aller plus loin", raconte-t-il.

Après avoir écarté la République de Corée en quart de finale, le Mexique affronte les Pays-Bas. Doubles champions du monde de la catégorie, les Mexicains ne visent rien de moins que le triplé au Brésil. Pour Pizzuto, il s’agit d’une énorme responsabilité, conscient qu’on attend de lui qu’il imite ses prédécesseurs, les capitaines victorieux Patricio Araujo (2005) et Antonio Briseño (2011). "Le fait que le Mexique ait déjà remporté le titre mondial à deux reprises nous incite à y croire. Ça prouve que nous pouvons aussi y arriver", estime le joueur de Pachuca.

Mexicains et Néerlandais se sont déjà affrontés en septembre dernier lors d’un tournoi amical aux Pays-Bas et les Aztèques s’étaient imposés. Le capitaine mexicain a donc une raison de plus de croire en son rêve : "Chaque fois que je m’endors, je rêve d’abord que nous gagnons face aux Pays-Bas, puis que nous remportons la finale", confie-t-il. "C’est un adversaire redoutable, excellent en possession de balle et bien organisé. Mais si on parvient à reproduire nos récentes prestations, en faisant preuve de solidarité, je suis persuadé qu’on peut aller en finale. Nous allons afficher la même mentalité que d’habitude", conclut Pizzuto.

conjot9gdvkct3fk7dik.jpg