lundi 27 février 2017, 06:57

Une qualification logique et une performance historique

Le rideau est tombé sur le Championnat U-17 de l'OFC : pour la sixième fois consécutive, la Nouvelle-Zélande règne sur le continent. Au-delà de cette conclusion attendue, on retiendra l'incroyable parcours de la Nouvelle-Calédonie, elle aussi qualifiée pour la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Inde 2017. Treize ans après l'obtention du statut d'association membre de la FIFA, la nation insulaire se prépare à disputer son premier rendez-vous mondial.

L'édition 2017 de l'épreuve continentale mettait en jeu deux tickets pour l'Inde. Des quatre nations engagées dans le tour préliminaire, seules les Samoa ont gagné le droit de rallier Tahiti pour y disputer la phase finale. À l'issue des débats, les huit équipes en lice n'ont pas ménagé leurs efforts pour tenter de forcer les portes de la Coupe du Monde U-17.

Compte tenu des bons résultats enregistrés depuis quelques années par l'équipe nationale et la sélection de beach soccer, les Tahitiens ne faisaient pas mystère de leurs ambitions. Malgré une préparation intensive et une saison complète passée parmi l'élite locale, les hôtes ont vu la qualification leur échapper dans les derniers instants du dernier match de leur groupe. Une frappe victorieuse en fin de partie a permis à la Papouasie-Nouvelle-Guinée de se faufiler dans le dernier carré aux dépens de leurs adversaires tahitiens, grâce à une meilleure attaque.

La joie des Papouasiens-Néo-Guinéens allait cependant être de courte durée. Victimes à leur tour d'un but décisif dans le temps additionnel signé Oliver Whyte, ils n'ont pu empêcher la Nouvelle-Zélande de s'imposer au forceps et d'arracher par la même occasion sa qualification pour Inde 2017.

L'affiche opposant la Nouvelle-Calédonie aux îles Salomon s'annonçait, quant à elle, historique. Les seules apparitions salomonaises sur la scène mondiale se limitaient jusque-là au futsal et au beach soccer. Longtemps dominateurs, les Néo-Calédoniens ont remporté une victoire (3:2) qui fera date. Le but de Vita Longue en milieu de seconde période a fait pencher la balance en faveur des francophones, malgré la réduction du score des Salomonais à la dernière minute. "C'est magnifique car ça va bien au-delà de tout ce que j'aurais pu imaginer", confiait le sélectionneur néo-calédonien Michel Clarque. "Je craignais que mes joueurs ne cèdent à la pression. Ce n'est pas évident de jouer sa place en Coupe du Monde, mais nous avons fait preuve d'un bel état d'esprit. Ça nous a donné de la confiance. Maintenant, nous avons sept mois pour nous préparer. Nous allons voir ce que nous pouvons faire en Coupe du Monde. Quoi qu'il arrive, nous avons marqué l'histoire du football en Nouvelle-Calédonie."

Les Kiwis survolent les débats Contraints de se surpasser en demi-finale, les Néo-Zélandais ont su trouver les ressources nécessaires pour assurer leur sixième qualification consécutive pour la Coupe du Monde U-17, la huitième au total. Ils se sont rassurés en finale en dominant 7:0 une sélection néo-calédonienne encore toute à sa joie. Six joueurs différents ont inscrit leur nom au tableau d'affichage du Stade Pater, Max Mata signant l'unique doublé de la partie.

À l'heure des récompenses, les Néo-Zélandais ont confirmé leur supériorité : Charles Spragg s'est adjugé le Soulier d'Or avec sept réalisations, ainsi que le Ballon d'Or, qui récompense le meilleur joueur du tournoi. De son côté, Zac Jones a été élu meilleur gardien. L'expérimenté sélectionneur néo-zélandais Danny Hay a annoncé que son équipe allait immédiatement entamer ses préparatifs pour la phase finale. "Nous allons rentrer en Nouvelle-Zélande et réfléchir au meilleur moyen d'aborder cette Coupe du Monde."

Hay et ses joueurs essaieront d'améliorer le bilan néo-zélandais dans cette tranche d'âge, qui compte tout de même trois qualifications pour les huitièmes de finale. "Nous sommes heureux que nos joueurs aient su faire preuve d'une grande force de caractère en luttant jusqu'au bout. Maintenant, ils vont rentrer à la maison pour se remettre au travail. S'ils veulent être du voyage en Inde, ils vont devoir continuer sur leur lancée", prévient-il.