mardi 20 mars 2018, 08:30

Pelova récolte les fruits de ses ambitions

  • ​Les Pays-Bas s'apprêtent, en France, à participer à leur première Coupe du Monde Féminine U-20

  • Ils pourront compter sur leur atout numéro 1 : Victoria Pelova

  • Pelova : "C’est une opportunité en or. C’est l’occasion de se montrer, et de se mesurer aux meilleures joueuses du monde de son âge"

Alors que leur équipe masculine, non qualifiée pour la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018, traverse une crise, les Pays-Bas ont trouvé matière à se consoler avec le football féminin. Victorieux chez eux du dernier UEFA EURO féminin 2017 sous la houlette d’une Lieke Martens élue The Best - Joueuse de la FIFA quelques semaine plus tard, les Bataves s’imposent aujourd’hui comme l’une des meilleures nations de la discipline. Et cela pourrait bien durer…

Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un coup d’œil sur le réservoir de talents dont dispose le pays, ou d’assister, directement, à un match de Victoria Pelova ! L’attaquante de 19 ans est l’un des grands espoirs néerlandais. Particulièrement brillante lors du dernier UEFA EURO Féminin U-19, elle est l’une des grandes artisanes de l’historique qualification des Pays-Bas pour la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, France 2018. Une excellente Oranje qui prendra donc ses quartiers en Bretagne cet été.

Oranje à jus Impressionnante athlétiquement, l’équipe néerlandaise s’est distinguée tout au long de la compétition continentale par sa vitesse et ses velléités offensives. Avec Pelova à la baguette, en 10, les Pays-Bas ont inscrit un minimum de deux buts à chacune des rencontres de la phase finale de l’EURO Féminin U-19. C’est l’Espagne, vainqueur de la compétition, qui a mis un terme à son parcours en demi-finale (3:2).

"C’est vrai que nous jouons un football, rapide, tourné vers l’avant", confirme Victoria Pelova au micro de FIFA.com. "On aime mettre la pression sur les défenses adverses. C’est un style de jeu dans lequel je me sens très à mon aise", ajoute-t-elle, auteure de deux buts lors de la compétition continentale, l’un face à la France en phase de groupes, l’autre face à la Roja.

Oranje amère Jusqu’à maintenant, les Pays-Bas ne s’étaient jamais qualifiés pour la moindre Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA. Les joueuses de Jessica Torny ont écrit l’histoire quelques jours après le succès à domicile de leurs aînées à l’EURO féminin.  Un triomphe forcément inspirant.

"J’en ai été jalouse !", avoue Pelova. "Ce succès m’a bien évidemment motivée. J’ai eu la chance d’assister à deux de leurs matches. L’ambiance était fantastique. Je me suis dit ‘je veux la même chose’ !"

Oranje mûre Elle ne croyait pas si bien dire… Non seulement, Pelova et son équipe se sont qualifiées pour France 2018, mais la native de Delft a également eu la joie d’être convoquée chez les A quelques mois plus tard, en janvier 2018. "C’était inattendu pour moi, mais cela a été une superbe surprise. J’ai énormément appris au cours de ces quelques jours de stage", explique Pelova, dont la cote de popularité n’a pas fini de grimper. "Après mes débuts chez les A, plus de 1 000 personnes ont demandé à suivre sur mon compte Instagram ! Cela m’a fait bizarre".

Oranje mûre pour le haut niveau en football, la joueuse d'ADO Den Haag fait également preuve d’une grande maturité hors du rectangle vert. Elle a ainsi choisi de continuer ses brillantes études de mathématiques appliquées, qu'elle suit à l’Université. "Ce n’est pas facile de tout cumuler, mais cette vie étudiante me plaît, et je compte bien la poursuivre."

Oranje pressée Cela tombe bien, France 2018 tombe en pleines vacances scolaires. Pelova compte donc bien être présente au rendez-vous. "C’est une opportunité en or. C’est l’occasion de se montrer, et d’essayer de rivaliser avec les meilleures joueuses du monde de son âge. Je ne manquerais ce rendez-vous pour rien au monde", annonce-t-elle, alors que les Pays-bas s’apprêtent à affronter dans le Groupe A le Ghana, la Nouvelle-Zélande et la France, hôte de la compétition.

Une France où elle compte d’ailleurs d’ores et déjà retourner l’été suivant pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2019. "C’est tout simplement mon rêve. Jouer avec les meilleures… contre les meilleures", conclut-elle, pressée d’y être.