samedi 02 décembre 2017, 09:45

Karasev, arbitre responsable

  • Sergei Karasev est un arbitre international russe

  • Il rêve d'officier dans son pays pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018

  • "Pour réussir en tant qu'arbitre, il faut toujours être honnête avec soi-même", explique-t-il à FIFA.com

Dès que le speaker annonce la composition des équipes, l'ambiance monte d'un cran dans le stade. Des milliers de gorges scandent les noms des joueurs et, en tribunes, chacun se réjouit de l'imminence du coup d’envoi.

Pour se chauffer la voix, certains supporters avisés prennent quelques gorgées de boisson avant d'entonner les chants qui transformeront bientôt le terrain en un véritable chaudron. Pendant ce temps, dans les couloirs, toute cette agitation reste à peine perceptible. Le terrain n'est plus à quelques mètres ou à quelques portes, mais semble se trouver à mille lieues.

Un silence studieux règne dans le vestiaire de Sergei Karasev, à quelques minutes du début de la partie. L'arbitre russe a pris l'habitude de se retirer avec ses assistants pour se concentrer en toute tranquillité. Les membres du corps arbitral se posent un moment tous ensemble, inspirent profondément et se mettent en route. "C'est une tradition chez nous", explique Karasev, interrogé pendant le séminaire d'arbitrage organisé à Abou Dhabi.

D'ordinaire pourtant, le Moscovite n'est guère adepte de la méditation. L'homme en noir fréquente régulièrement les salles de concert et confesse une nette préférence pour le hard rock et le heavy metal. Le jour du match, on peut entendre des notes rapides et énergiques s'échapper de ses écouteurs. Mais lorsque le moment fatidique approche, il sait prendre du recul afin de se concentrer complètement sur les 90 minutes à venir.

Responsabilité "Quand je suis sur le terrain, je me sens responsable", poursuit Karasev. "À mesure que je montais dans la hiérarchie et que j'enchaînais les matches, ce sentiment n'a fait que se renforcer." Les arbitres se retrouvent souvent au cœur de l'attention, chacun scrutant leurs performances avec intérêt. "Ce n'est pas évident d'être arbitre", concède-t-il. Pourtant, le Russe ne s'imagine pas tenir un autre rôle.

Pour réussir en tant qu'arbitre, il faut toujours être honnête avec soi-même. L'important, c'est d'apprendre de ses erreurs et de continuer à travailler dur.

Karasev s'est pris de passion pour le football pendant l'UEFA EURO 1988. Après avoir suivi tous les matches à la télévision, il a pris la décision de s'inscrire dans un centre de formation. À l'âge de 16 ans, il s'est essayé à l'arbitrage. Aujourd'hui, il est fier de son statut d'arbitre FIFA et d'arpenter les terrains du monde entier aux côtés des meilleurs footballeurs.

"Pour réussir en tant qu'arbitre, il faut toujours être honnête avec soi-même", estime Karasev. Il sait mieux que quiconque qu'une erreur reste toujours possible car les arbitres sont des hommes comme les autres. "L'important, c'est d'apprendre de ses erreurs et de continuer à travailler dur."

Pendant que Karasev transpire par plus de 30 degrés sous le soleil d'Abou Dhabi en compagnie de 35 autres hommes en noir pressentis pour officier lors de la prochaine Coupe du Monde de la FIFA™, le Tirage au sort final de Russie 2018 a lieu dans sa ville natale. Bien entendu, notre homme rêve de diriger un match de la plus prestigieuse des compétitions chez lui.

Quoi qu'il en soit, la magie de la Coupe du Monde opère jusqu'à Abou Dhabi : "Venez en Russie, vous ne serez pas déçus. Nous allons assister à la plus belle Coupe du Monde de tous les temps, j'en suis convaincu", conclut-t-il.