mercredi 02 mai 2018, 08:41

L’atelier des directeurs techniques africains suscite l’enthousiasme

  • Un atelier FIFA pour les directeurs techniques s’est récemment tenu à Johannesburg

  • Huit associations membres africaines étaient représentées

  • "Le changement passe par les directeurs techniques"

Deux décennies se sont écoulées depuis que Pelé avait annoncé qu’un pays africain remporterait la Coupe du Monde de la FIFA™ avant la fin du siècle. Sa prédiction ne s’est pas réalisée, mais plusieurs directeurs techniques de pays africains se sont récemment réunis, afin d’aider le continent à avancer dans la bonne direction.

Dominique Niyonzima, directeur du département développement et technique de la Confédération Africaine de Football (CAF) s’est exprimé à l’issue de l’atelier FIFA pour les directeurs techniques – Module 2B (technique). Conscient du travail qui reste à accomplir, il espère néanmoins que les équipes présentes en Russie pourront se mettre en évidence

"L’Afrique comptera cinq représentants dans cette Coupe du Monde. Nous rêvons de voir l’une d’entre elles atteindre au moins les demi-finales. Nous sommes déjà passés tout près de l’exploit par le passé, mais nous n’avons pas toujours su prendre les bonnes décisions aux bons moments à l’approche des grands rendez-vous. Les ateliers comme celui-ci représentent un pas important dans la bonne direction."

En 2010, le Ghana avait failli devenir le premier pays africain à forcer les portes du dernier carré, à l’occasion de la première phase finale organisée sur le continent africain. Battus de justesse, ils ont dû se contenter d’être les troisièmes Africains à échouer en quart de finale.

Les Ghanéens ne seront pas présents en Russie, ayant terminé troisièmes de leur groupe derrière l’Égypte et l’Ouganda. Pour Francis Oti-Akenteng, directeur technique de la Fédération ghanéenne de football, ce manque de constance représente un problème de plus à résoudre. "J’ai appris à Johannesburg que le rôle de directeur technique consistait aussi à concevoir une politique globale et à s’assurer que les entraîneurs et les programmes de formation produisent des joueurs de haut niveau."

Initier le changement Oti-Akenteng n’est pas le seul participant à estimer que l’atelier organisé en Afrique du Sud profitera au football africain. "Nous avons reçu des conseils et une ligne directrice", explique le Mozambicain Abdul Rassullassine Abdulla. "Maintenant, il appartient aux directeurs techniques de mettre en œuvre les excellentes idées de développement qui nous ont été exposées. Si les fédérations africaines parviennent à les appliquer, le niveau de jeu va progresser."

Ulric Mathiot, des Seychelles, pense pour sa part que l’heure est venue de donner la priorité à des compétitions régulières de qualité. "Si nous n’avons pas de championnats de bon niveau, nous ne pourrons jamais concurrencer les équipes les plus performantes. Tout au long de cet atelier, on nous a dit et répété que les meilleurs programmes de développement et les meilleurs entraîneurs ne servent à rien si les joueurs concernés n’ont pas la possibilité de jouer régulièrement."

Le consultant technique de la FIFA pour la région, Govinden Thondoo, rappelle le rôle important que tiennent les directeurs techniques dans le développement du football. Basé à l’île Maurice, Thondoo rend visite à toutes les associations membres de la région. Pour lui, les fédérations nationales doivent impérativement soutenir leurs directeurs techniques.

"Il faut que les dirigeants des associations membres laissent les directeurs techniques travailler. S’ils disposent de la liberté nécessaire, ils pourront, à terme, mener leurs équipes nationales au succès. Les ateliers comme celui de Johannesburg jouent un rôle très important dans l’amélioration du niveau général. Mais les choses ne se produisent pas par magie. Dans certains cas, il faut que les mentalités évoluent et ces directeurs techniques sont justement là pour initier ce changement."

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