dimanche 17 septembre 2017, 08:35

Hamm : "Le développement de la Coupe du Monde Féminine a été phénoménal"

  • La légende du football Mia Hamm a inscrit 158 buts avec les États-Unis

  • Sur les 23 matches de Coupe du Monde qu'elle a disputés, elle n'en a perdu que deux

  • L'icône américaine affirme que la France sera un formidable hôte de la phase finale 2019

Au cours de sa carrière internationale qui a duré 18 ans, Mia Hamm a tout connu. Elle a gagné deux Coupes du Monde et deux médailles d'or olympiques et a été nommée Joueuse de l'année de la FIFA à deux reprises. Elle est également l'une des rares footballeuses à avoir disputé deux éditions de la Coupe du Monde dans son pays natal. En 1999, elle a soulevé le trophée mondial devant 90 000 personnes et quatre ans plus tard, a connu la défaite devant une sélection allemande qui était en train de devenir la puissance footballistique que l'on connaît.

Hamm a accepté de répondre aux questions de FIFA.com au sujet notamment de son illustre carrière et de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™, qu'elle dit attendre avec impatience.

Croissance : de deux à plusieurs millions

"Le développement de la Coupe du Monde Féminine entre 1991 et 2019 a été phénoménal. À chaque édition, le tournoi gagne en importance, en prestige et en popularité. Après notre victoire en 1991, à notre retour aux États-Unis nous avons été accueillies par environ… deux personnes. L'une d'entre elles représentait notre fédération et l'autre la compagnie aérienne que nous avons utilisée. Maintenant, si vous faites une avance rapide jusqu'en 2015 au Canada, des millions de personnes ont regardé le match à la télévision, et nous avons joué devant des affluences énormes, pas seulement la finale, mais également les rencontres du premier tour, et un peu partout dans le pays. Je suis très curieuse de voir dans quelle proportion le nombre de spectateurs et de téléspectateurs va encore croître pour la Coupe du Monde 2019."

Le pays hôte : profiter du défi

"Jouer une Coupe du Monde dans son propre pays fait partie pour moi de ces expériences qui décuplent votre énergie. Pour moi, ça n'a jamais été une source de pression supplémentaire, mais simplement un honneur incroyable. Il sera important pour l'équipe de France de ne pas se couper de l'extérieur, tout en sachant créer un espace hors du terrain d'entraînement et des stades où les joueuses pourront préserver leur unité et leur concentration. Quand on voit le niveau de jeu de cette équipe, on peut être sûr que les Françaises vont saisir cette opportunité et pratiquer ce style de jeu impressionnant qui est le leur."

Les Bleues : un travail qui a porté ses fruits

"J'ai joué plusieurs fois contre l'équipe de France et j'ai toujours été marquée par le niveau technique et la créativité des Bleues. Année après année, on voit que l'investissement dans des programmes pour les diverses équipes nationales féminines françaises finit par payer, tout comme l'investissement dans le championnat de France. Ces joueuses peuvent établir un nouveau standard quant à la façon dont le football devrait être pratiqué. C'est un vrai plaisir de les voir jouer aujourd'hui et un honneur, car cela montre la croissance continue du football féminin."

États-Unis 1999 : magie et dynamique

"En 1999, nous avons réussi à toucher un public au-delà des amateurs de football aux États-Unis. On avait dans les stades des spectateurs qui ne regardaient pas le football à la télévision et n'avaient jamais vu un seul match de football masculin. Mais ils voulaient participer à quelque chose de spécial. C'est pourquoi cet été-là a été si merveilleux. Une énergie et une dynamique incroyables ont commencé à voir le jour et tout d'un coup, on ne parlait que de nous à la télévision. Il y avait une excitation pas possible, pas seulement de la part des joueuses. Pour notre premier match, contre le Danemark, nous avons joué devant 50 000 ou 60 000 personnes. C'est là que vous vous dites que vous avez réussi quelque chose."

Championnes : défendre la perfection

"J'ai eu la chance d'assister à la finale 2015 et de voir ces femmes accomplir quelque chose dont toute personne qui joue au football rêve. Elles l'ont fait de manière si nette (États-Unis 5-2 Japon), elles ont approché la perfection footballistique et l'ont fait au bon moment. Après le coup de sifflet final, j'ai eu la chance de pouvoir aller sur la pelouse. Il y avait un tel sentiment de fierté, beaucoup d'émotions également. Rien que de penser à tout le travail qu'elles avaient fourni pour y arriver, j'en avais les larmes aux yeux. Elles ont joué à la perfection leur rôle d'ambassadrices du football et d'exemples à suivre."