lundi 11 septembre 2017, 15:02

La légende Sissi commente l'Histoire qui s'écrit

Alors que le monde du football attend la révélation de l'emblème et du slogan officiel de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019** (le 19 septembre à Paris) nous vous proposons une série d'entretiens avec des personnalités du football féminin qui évoquent le passé, le présent et l'avenir du tournoi.

Joueuse ou entraîneur ?  Si vous aviez le choix, avec quel statut aimeriez-vous aller à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™ ? Sissi, qui a été une star du Brésil dans les années 1990, sourit et réfléchit… "C'est difficile à dire, mais puisqu'il faut faire un choix, je dirai comme joueuse. Maintenant, si j'ai l'occasion d'y aller, je le ferai aussi en tant que supportrice."

La Brésilienne a raccroché les crampons et officie désormais comme entraîneur aux États-Unis. Selon elle, à quoi ressemblera le rendez-vous mondial de 2019 ? "À un tournoi de haut niveau, avec des stades pleins et une atmosphère spectaculaire".

Une compétition très différente donc de celles auxquelles elle a participé à la fin des années 1990. "Aujourd'hui, beaucoup plus de femmes jouent au football, le niveau a changé, le jeu est plus tactique, il y a beaucoup plus de soutien et d'opportunités", poursuit-elle en guise de comparaison.

Sissi, en bref

  • Née le 2 juin 1969 à Esplanada (Bahia, Brésil)

  • Poste : milieu de terrain

  • Deux participations à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ : Suède 1995 et États-Unis 1999

  • Elle a inscrit le premier but en or de l'histoire du football féminin

  • Deux participations au Tournoi Olympique de Football Féminin : Atlanta 1996 et Sydney 2000

  • Ballon d'Or adidas ex æquo à États-Unis 1999

Cette augmentation du niveau de jeu a été évidente lors du récent UEFA EURO Féminin 2017. "J'ai été impressionnée par le jeu de l'Autriche et des Pays-Bas. Ces deux pays, ainsi que la France, les États-Unis, l'Allemagne et l'Angleterre, feront sans aucun doute partie des sérieux prétendants au titre en 2019. Je suis sûre que le Brésil sera prêt également."

Elle sait qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir et indique deux priorités pour que le football féminin franchisse encore un palier dans son développement : "Il faut que les droits et les opportunités soient les mêmes pour tout le monde, et avoir la possibilité d'être professionnelle dans n'importe quel endroit du monde".

Quand il s'agit d'analyser la situation dans son pays, dont elle rêve d'entraîner la sélection un jour, Sissi pointe la culture sociale comme principal frein au développement : "Nous avons déjà démontré que nous en avons les moyens, que nous avons notre propre identité. Il n'y a pas d'autre voie que de continuer à se battre".

The Best À bientôt 50 ans, Sissi fait partie du groupe d'expertes qui travaillent d'arrache-pied pour choisir les nominées pour The Best dans les catégories féminines. Le développement de la discipline va de pair avec un accroissement des compétences et complique donc le choix. "Ça n'a pas été facile. Il y a énormément d'excellentes joueuses, avec des talents différents. On a dû écarter de très grandes joueuses, car nous ne pouvons en retenir que 10", regrette-t-elle.