vendredi 12 août 2016, 09:41

Kellond-Knight, tête pensante des Matildas

Avant de dominer largement le Zimbabwe 6:1, l’Australie aurait pu empocher deux succès dans le Groupe F du Tournoi Olympique de Football Féminin, Rio 2016, mais la finition n’était pas au rendez-vous et ces matches se sont soldés par une défaite face au Canada et un nul contre l’Allemagne. Si l’équipe océanienne profite de l’agressivité de Caitlin Foord, Samantha Kerr et Lisa De Vanna, elle dispose également de la clairvoyance d’Elise Kellond-Knight. Ce 13 août, la milieu australienne jouera un rôle-clé dans les retrouvailles avec le Brésil pour le compte des quarts de finale.

"On sait qu’on a une belle ligne d’attaque et on l’a démontré depuis le début de l’épreuve. Mais on a manqué de précision dans le dernier geste au cours des deux premières journées. On s’est créé énormément d’occasions, mais on n’a pas réussi à les concrétiser", reconnaît Kellond-Knight pour FIFA.com. "Ce qui compte, c’est de continuer à progresser", ajoute celle qui affrontera le Brésil un an après l'avoir battu et éliminé en Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015.

Placée juste devant la défense. c’est surtout à la récupération du ballon que Kellond-Knight est la plus à l'aise, quand il s’agit de coordonner les offensives. Elle excelle dans le jeu long, qu’il s’agisse de transversales ou de centres dans la surface, ainsi que dans les passes courtes et le jeu en triangle. Sa complémentarité avec Katrina Gorry, s'est forgée lors de leur période commune au sein de Brisbane Roar. "On avait joué plusieurs saisons ensemble avant que je parte en Allemagne l’année dernière. On se connaît très bien et on est capables de se mettre mutuellement dans les meilleures conditions", explique la seule titulaire australienne évoluant en Europe, au Turbine Potsdam. "La Bundesliga est un vrai défi. Parce qu’on y joue un football très physique et que j’ai dû me remettre au travail. Je me suis adaptée à ce qu’on me demandait, je suis devenue plus tactique et plus technique, et j’ai appris à privilégier un jeu plus direct", estime-t-elle.

Pour Kellond-Knight, l'Australie gagnerait à voir ses joueuses rejoindre des championnats européens, mais cela n’est pas forcément évident en termes de calendrier. "Malheureusement, les championnats européens et australien se chevauchent, donc on doit prendre la décision de rester au pays pour développer notre championnat ou bien de partir en Europe pour devenir plus performante individuellement", analyse celle qui a fêté ses 26 ans ce 12 août.

Désormais, la milieu de terrain devra mettre à profit tout ce qu’elle a appris pour relever un défi de taille : un quart de finale contre le Brésil à Belo Horizonte. S'il est toujours délicat de se mesurer au pays organisateur, notamment dans un match à élimination directe, les Brésil - Australie offrent toujours des matches particuliers. C'est la quatrième compétition consécutive où les Matildas croisent le fer avec les Verdeamarelhas et leur dernier affrontement s'était soldé par la victoire 1:0 des Australiennes en huitième de finale de la Coupe du Monde 2015. Ce jour-là, Kellond-Knight avait été élue meilleure joueuse du match. "On a beaucoup joué le Brésil ces derniers temps, notamment deux fois l’an dernier. On sait qu’on est capables de les battre", annonce-t-elle, un an après. "Mais elles auront tout un pays derrière elles et les attentes sont très élevées. C’est déjà dur de s’entendre quand il y a 20 000 personnes et là, il y en aura trois fois plus. Ça va être dingue. Malgré tout, je pense qu’on aura notre chance."