mardi 25 juin 2019, 13:39

Blackstenius à la finition, Lindahl à la protection

  • Stina Blackstenius ouvre son compteur personnel

  • Les coéquipières de Hedvig Lindahl réagissent à sa parade sur penalty

  • Un match "interminable" pour Magdalena Eriksson

De notre reporter d'équipe avec la Suède, Alexandra Jonson

Le temps n’était pas au beau fixe pour Stina Blackstenius et Hedvig Lindahl avant leur huitième de finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™. L’attaquante, brillante lors des grands rendez-vous, n’avait plus marqué avec les Blågult depuis plus d’un an. Quant à la gardienne, certainement la meilleure de l’histoire de la sélection scandinave, elle a connu une fin de saison compliquée pour ses dernières sorties avec Chelsea.

Toutes deux ont cependant répondu présentes au bon moment contre le Canada pour l’emporter 1-0, à commencer par Blackstenius, qui a converti la première grosse occasion suédoise de la partie. "C’était évidemment un grand soulagement. Je suis très heureuse de mon but", confie l’attaquante au micro de FIFA.com. "Marquer dans un match comme celui-ci est très important pour moi."

L'heure de gloire de Lindahl

L’ouverture du score a complètement transformé la rencontre pour les Suédoises, qui ont dès lors gagné en confiance et fait preuve d’une plus grande créativité, semblant finalement maîtriser leur sujet. "Ce but nous a regonflées à bloc. Mais le penalty est venu perturber cette bonne dynamique", explique Blackstenius.

Vint alors le moment de gloire d'Hedvig Lindahl. "À l’exception du penalty, je n’ai pas eu beaucoup de travail durant cette rencontre", assure pourtant la portière de 36 ans. Face à Janine Beckie, la Suédoise s’est détendue sur son côté droit pour dévier en corner un tir précis à ras de terre, que le sélectionneur canadien Kenneth Heiner-Møller a qualifié plus tard de "belle frappe". Cette sublime détente horizontale de la part de Lindahl, élue Joueuse du Match, a permis à la Suède de conserver son avance et d’accéder aux quarts de finale.

"C’était une incroyable parade qui nous a donné encore plus d’énergie que le but", reprend Blackstenius. "À ce moment, nous savions que la victoire était pour nous."

Défense collective

"Je sentais que Hedvig allait arrêter ce tir. Lorsqu’elle a réalisé cet extraordinaire exploit, nous avons toutes laissé éclater notre joie. Nous sommes ensuite allées la féliciter. Elle avait fait le travail. C’était alors à nous de faire le nôtre", ajoute Magdalena Eriksson. "J’avais confiance en elle et je savais qu’elle allait tout faire pour l’arrêter", lance à son tour Sofia Jakobsson. "Elle nous a sauvées."

Lindahl a également cru en elle-même : "Je m’étais préparée à ça. Je connais assez bien Beckie et je sais de quel côté elle a l’habitude de frapper. J’ai plongé en espérant avoir assez de puissance dans mes jambes pour toucher le ballon et j’ai réussi."

Si ce but tant espéré et ce sauvetage ont marqué cette soirée au Parc des Princes, les troupes de Peter Gerhardsson ont dû tenir pendant sept longues minutes de temps additionnel face à une sélection canadienne qui refusait d’abandonner. "Ça a duré une éternité dans ma tête", avoue Eriksson. "Mais nous avons de l’expérience dans ce genre de situation. Nous avons toutes défendu collectivement, sans rien lâcher."

Pour Sofia Jakobsson, la rigueur sera déterminante contre l'Allemagne, en quart de finale : "Nous avons le sens du collectif, nous sommes soudées, aussi bien offensivement que défensivement. Nous sommes un véritable groupe et c’est ce que nous irons montrer à Rennes."