lundi 01 avril 2019, 07:33

City, coéquipières locales et adversaires mondiales

  • Manchester City compte plusieurs internationales anglaises et écossaises dans ses rangs

  • Les deux pays s’affronteront le 9 juin en Coupe du Monde Féminine de la FIFA™

  • Steph Houghton, Nikita Parris, Jen Beattie et Caroline Weir évoquent cette rivalité amicale

Grand nom de la Women’s Super League anglaise, Manchester City compte dans ses rangs plusieurs internationales de premier plan. Au sein de l’effectif des Citizens, les membres de l’Angleterre et de l’Écosse y sont au nombre de 12.

Sur le terrain d’entraînement de la City Football Academy, les échéances du club occupent tous les esprits, d’autant que la course au titre bat son plein. Mais, en découvrant que le tirage au sort de décembre avait mis aux prises l’Angleterre et l’Écosse dès leur première sortie en Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™, les conversations sont allées bon train.

FIFA.com s’est rendu à Manchester pour rencontrer deux Lionesses, la capitaine Steph Houghton et Nikita Parris, et deux internationales écossaises, Jen Beattie et Caroline Weir à quelques mois du coup d’envoi de l’épreuve mondiale, pour savoir comment cette rivalité amicale allait évoluer.

Qu’avez-vous pensé en découvrant le résultat du tirage au sort ?

Steph Houghton (ENG) : Franchement, nous avons bien ri car nous en avions parlé avant à l’entraînement. En plus, l’Écosse était déjà notre premier adversaire pendant l’Euro 2017. Maintenant, nous avons hâte d’y être. C’est un match très important pour les deux pays et je m’attends à ce qu’il y ait du spectacle. Par rapport à 2017, l’Écosse aura un effectif plus complet et en meilleure condition physique. De notre côté, le groupe a beaucoup changé. Les deux équipes seront donc assez différentes, mais l’objectif sera le même pour tout le monde : gagner.

Jen Beattie (SCO) : C’est une affiche énorme. Comme si notre première qualification pour une Coupe du Monde ne suffisait pas, nous allons affronter nos plus grandes rivales. On ne pouvait pas rêver meilleure entrée en matière. Après ça, notre groupe de discussion s’est totalement emballé !

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L’anticipation est-elle palpable au sein du club ?

Nikita Parris (ENG) : Évidemment, on ne parle pas beaucoup de stratégie, mais nous partageons nos expériences et nous essayons de nous entraider. Nous sommes plus des coéquipières que des adversaires. À ce titre, nous voulons faire le maximum pour que chacune évolue à son meilleur niveau. Mais le 9 juin, tout sera oublié. Nous ne serons plus partenaires, mais adversaires. En revanche, dès que l’arbitre aura donné le coup de sifflet final et que nous aurons franchi les limites du terrain, nous redeviendrons les meilleures amies du monde.

Caroline Weir (SCO) : Pour des Écossaises, il n’y a pas de plus belle affiche. Nous allons entamer notre première Coupe du Monde par un match gigantesque. On parle beaucoup de la Coupe du Monde au club, car nous sommes toutes conscientes que l'année risque d'être très importante pour le football féminin. Le jeu progresse à toute vitesse. Nous sommes heureuses d’être actrices et témoins de cette évolution.

Est-ce un avantage de retrouver ses partenaires en club lorsqu’on se retrouve en sélection ?

Nikita Parris (ENG) : Évidemment, c’est plus facilement de s’intégrer dans un groupe lorsque l’on connaît huit coéquipières en club. L’entraînement se passe dans de bien meilleures conditions. Mais au bout compte, quelle que soit la composition de l’effectif, j’espère que toutes celles qui participent aux stages de l’équipe d’Angleterre se sentent à l’aise. Nous avons essayé de créer une ambiance familiale, indépendamment de nos clubs d’origine.

Jen Beattie (SCO) : C’est agréable car ça permet d’échanger sur ce qui se passe en sélection. On est certaines d’être toujours sur la même longueur d’ondes, d’autant que l’on retient toujours des choses que l’on fait en club et en équipe nationale. Le fait d’évoluer aux côtés de personnes qui savent exactement ce que vous vivez crée une forme de familiarité. Il n’est pas toujours évident de passer d’une équipe à l’autre. Il faut être capable de s’adapter à une autre mentalité et à un autre projet de jeu. Caroline Weir et Claire Emslie sont des filles en or. Elles tiennent un rôle très important dans les deux groupes.

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Que pouvez-vous dire au sujet de ce match du 9 juin contre vos partenaires en club ?

Steph Houghton (ENG) : Caz Weir est une joueuse très technique, qui possède un pied gauche extraordinaire. Nous nous entraînons chaque jour avec elle et nous connaissons donc parfaitement ses forces. Il faut trouver le bon moyen de la contrer. Je pense qu’elle va tenter de mener le jeu de son équipe. Elle est redoutable sur coups de pied arrêtés, mais elle est aussi capable de marquer. Nous aurons intérêt à la tenir à l’œil. J’espère juste que ne serons pas obligées de la cogner trop fort ! (rires)

Caroline Weir (SCO) : Steph est une femme de caractère, sur le terrain comme en dehors. Elle fait partie des meilleures défenseuses au monde. Elle a beaucoup d’expérience, elle est rapide et agile. Je l’observe tous les jours à l’entraînement. Je sais de quoi elle est capable. Je connais aussi très bien ses partenaires en sélection. Cette équipe ne manque pas de talent. Il y de grandes joueuses dans ce groupe. Nous en sommes conscientes.