lundi 24 juin 2019, 06:51

Diani, le diamant bleu polyvalent 

  • Kadidiatou Diani, la polyvalence par excellence

  • L'attaquante très en vue contre le Brésil

  • Il ne lui manque plus qu'un but, selon sa sélectionneuse

De notre reporter d'équipe avec la France, Emma Hingant

Elle a été partout dimanche soir, face au Brésil, en huitième de finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2019™. Baladée sur le terrain au fil des entrées en jeu de ses coéquipières, elle n'a pas bronché et s'est mise en besogne pendant 120 minutes pour le plaisir des yeux.

Elle, c'est l'infatigable Kadidiatou Diani. Titularisée pour la troisième fois en quatre matches dans la compétition, la n°11 française est en train de s'imposer comme une indispensable de l'équipe de France. Et elle a sûrement livré sa prestation la plus aboutie jusqu'à présent. "C'est possible", avouait-elle à chaud et à demi-mot après la qualification. "J'essaie tout le temps de m'améliorer, de donner le meilleur de moi-même sur chaque match."

"Pas de préférence"

À vrai dire, elle ne fait pas qu'essayer. Sa polyvalence est impressionnante. Utilisée en pointe contre la République de Corée, sur le flanc droit face à la Norvège et le Nigeria, la joueuse du Paris Saint-Germain semble à l'aise partout. "J'ai rarement joué à gauche, mais si l'entraîneur me met à gauche, je ferai tout ce que je peux pour essayer d'apporter au mieux à l'équipe. Personnellement, je n'ai pas de grande préférence", confiait-elle avant le coup d'envoi de la compétition.

Dimanche, la native d'Ivry, 24 ans, a changé trois fois de poste. Elle a débuté devant, aux côtés de Valérie Gauvin, avant de reprendre son côté fétiche à l'entrée de Gaëtane Thiney, puis dix minutes plus tard, de glisser seule devant après la sortie de Gauvin qu'elle a servie pour l'ouverture du score après une percée à droite.

Doublé contre les USA

Même si elle affirme ne "pas voir où est la difficulté" de changer de système de la sorte, sa sélectionneuse Corinne Diacre ne se trompe pas sur la chance de disposer d'une joueuse telle que Diani. "Je l'utilise là où j'ai besoin pour l'équipe, tout simplement. Elle peut jouer à tous les postes offensifs, elle l'a déjà démontré, même à gauche. En tout cas, c'est quelqu'un qui est très précieux aujourd'hui. Je pense que pour elle, individuellement, il lui manque aujourd'hui de marquer un but pour qu'elle puisse continuer à être performante."

En janvier dernier au Havre en amical, elle avait justement été décisive face aux États-Unis, potentiel futur adversaire de la France en quart de finale. Seule en pointe ce soir-là, elle avait inscrit un doublé avec une retentissante victoire à la clé (3-1). Si les championnes du monde en titre venaient à battre l'Espagne ce lundi, une montagne se dresserait alors sur le chemin des Bleues, qui auront alors encore besoin du talent de leur diamant pour passer l'obstacle.