samedi 25 novembre 2017, 08:48

Korpela, une Finlandaise à l'école allemande

  • La Finlande a débuté son parcours dans les qualifications pour la Coupe du Monde par une victoire

  • Ses adversaires : l'Autriche, l'Espagne, la Serbie et Israël

  • Tinja-Riikka Korpela évoque ses points communs avec Manuel Neuer

De nombreuses personnes partagent au moins un point commun avec Manuel Neuer, le gardien du but du Bayern Munich. Que ce soit au niveau de l'âge ou du poste, les occasions de se comparer au portier allemand ne manquent pas. En revanche, peu de gens peuvent se vanter de défendre le but du Bayern Munich en Bundesliga et de représenter régulièrement leur pays en équipe nationale. Tinja-Riikka Korpela fait donc figure d'exception à la règle, puisqu'elle réunit toutes ces particularités ! En effet, la Finlandaise a posé ses valises sur les bords de l'Isar en 2014 et compte parmi les titulaires indiscutables en sélection.

"Nous ne nous voyons pas souvent car nous jouons et nous travaillons dans des lieux différents. En revanche, j'ai souvent l'occasion d'observer ses matches et ses performances à l'entraînement", explique Korpela lorsqu'on l'interroge sur son alter ego allemand, actuellement tenu éloigné des terrains par une blessure. "J'apprécie énormément son style. Il est très moderne car il s'implique énormément dans le jeu de son équipe. On sent qu'il veut vraiment aider ses coéquipiers. C'est quelque chose dont je souhaite m'inspirer pour progresser."

Korpela en bref

  • Lieu de naissance : Oulu, Finlande

  • Clubs : FC Honka Espoo, Kolbotn IL, Lilleström SK Kvinner, Tyresö FF, Bayern Munich

  • Première sélection : le 7 mars 2007 contre la Suède (Coupe de l'Algarve)

  • Palmarès : 2 fois championne d'Allemagne, 3 fois championne de Finlande, 2 fois vainqueur de la Coupe de Finlande

  • Participation à la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, Russie 2006

Si Neuer a d'ores et déjà validé son billet pour la prochaine édition du grand rendez-vous mondial, Korpela et ses partenaires finlandaises viennent tout juste d'entamer le long chemin qui les mènera peut-être en phase finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™. Les Helmipöllöt ont parfaitement débuté leur parcours, en s'imposant devant la Serbie. Les Scandinaves auront cependant tout intérêt à prendre des points supplémentaires contre Israël ce dimanche 26 novembre car l'Espagne et l'Autriche s'annoncent comme des adversaires redoutables. "C'est un groupe difficile, nous en sommes conscientes. Les Espagnoles et les Autrichiennes étaient présentes cet été à l'Euro et elles ont très bien joué, surtout les Autrichiennes", estime Korpela.

"Aucune équipe finlandaise, masculine ou féminine, n'a jamais pu disputer une Coupe du Monde. Nous aimerions être les premières à y parvenir", insiste-t-elle.

L'expérience et la puissance des Finlandaises seront autant d'atouts précieux dans cette quête. Leurs excellentes performances dans le fameux exercice du yoyo sont sûrement de bon augure. "Je suis internationale depuis près de 11 ans et j'ai eu la chance d'évoluer dans des clubs de haut niveau, en Finlande et à l'étranger. J'ai déjà connu beaucoup de situations difficiles", souligne la gardienne.

Mais le travail à l'entraînement finit toujours par payer. À 31 ans, j'ai le sentiment d'être à l'apogée de mes capacités physiques et techniques." La Finlandaise affiche une grande confiance en son équipe qui, à l'en croire, pourrait bien créer quelques surprises dans les mois à venir. "Nous avons de quoi surprendre. Nous avons modifié notre jeu et l'équipe elle-même a évolué. Nos adversaires ne savent pas trop à quoi s'attendre de notre part."

La présence de Korpela au Bayern Munich constitue évidemment un avantage supplémentaire pour la Finlande, d'autant que la gardienne aligne régulièrement des performances de haut niveau.

"Au Bayern, il faut se montrer très exigeant. C'est le prix à payer pour l'équipe progresse. Compte tenu du manque de compétition, les internationales pourraient être tentées de se reposer sur leurs lauriers. Il faut toujours en demander plus, à soi-même comme aux autres. C'est de cette façon que nous continuerons à avancer", conclut-elle.