mardi 07 mai 2019, 13:35

Labbé tonne et les Canucks cartonnent

  • Le Canada n'a concédé qu'un but en 2019 jusqu'ici

  • Stéphanie Labbé évoque son rôle de gardienne au micro de FIFA.com

  • Elle devrait disputer sa première Coupe du Monde en tant que n°1

Les buteuses qui parviendront à franchir le dernier rempart du Canada lors de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™ pourront se vanter de faire partie d'un club très restreint, puisqu'il ne compte qu'un seul membre depuis le début de l'année : la Nigériane Desire Oparanozie.

En 2019, les Canucks ont disputé six matches face à des équipes du calibre de l'Angleterre, de la Suède et de la Norvège. Leur quasi-invincibilité témoigne donc d'une machine défensive solide et parfaitement huilée. Après avoir assisté à Allemagne 2011 et Canada 2015 sur le banc avant de s'illustrer aux Jeux Olympiques 2016, Stéphanie Labbé semble destinée à tenir les clés du dispositif sur les pelouses françaises.

FIFA.com s'est entretenue du rôle de numéro 1 dans une défense hermétique avec la gardienne de 32 ans, qui a offert aux siennes la troisième place de la Coupe de l'Algarve 2019 au terme d'une haletante séance de tirs au but.

L'orchestration

"Notre communication joue un rôle essentiel. Nous travaillons étroitement ensemble et nous nous connaissons depuis des années. Nous savons comment réagir quand nous sommes sous pression. Lorsque nous jouons des grands matches dans des stades bruyants, nous communiquons par gestes et par le regard. C'est une complicité qui se développe avec le temps, elle ne se crée pas du jour au lendemain.

J'aime communiquer de façon directe et précise, faute de quoi on risque de ne pas être écoutée. Et je suis une adepte de la communication positive. Quand une joueuse fait du bon travail ou qu'elle a besoin d'un coup de pouce, j'essaie de la soutenir."

La 11ème joueuse de champ

"Jusqu'à mes 17 ans, je jouais une mi-temps dans les buts et l'autre en tant que joueur de champ. Je crois que c'est la raison pour laquelle j'ai des pieds très sûrs. Je pourrais presque faire fonction de joueur de champ supplémentaire.

Le poste de gardien a considérablement évolué ces dix dernières années, pour passer du rôle de simple capteur de ballons à celui de onzième joueur de champ, au début de toutes les attaques. Pour moi, c'est une question d'état d'esprit. Plus on se sent bien et en confiance dans la cage, plus on est dangereux pour l'équipe adverse."

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Les temps forts

"Quand on arrive à garder la possession dans le camp adverse, je peux me relaxer en regardant du beau football."

• Fièvre : "L'équipe qui met la pression, qui envoie des centres dans la surface, qui monte en nombre. Quelqu'un qui s'impose dans un contre un, ouvre un espace, dribble et livre un autre duel." • Calme : "Quand une joueuse est mise sous pression, on s'attend à ce qu'elle sorte le ballon, mais elle accélère, pivote et se libère. Là, tout le monde souffle et se détend."

L'apprentissage

"Erin McLeod et Karina LeBlanc [ndlr : ses prédécesseures] m'ont énormément appris. Elles ont une présence très forte, palpable sur le terrain. C'est extraordinaire. Quand je suis sur la pelouse, je veux qu'on me remarque et qu'on me voie comme une présence calme et imposante. C'est quelque chose que j'ai appris en les regardant et en m'entraînant avec elles."

Les Canucks en bref

  • La coéquipière la plus drôle : "Il y en a tellement … On va dire Sinc (Christine Sinclair)."

  • La plus bruyante : "Avant un match ? Desi est notre dynamo, alors Desi Scott."

  • La dernière à quitter l'entraînement : "Sans doute Jessie Fleming et Sinc."

  • La plus mauvaise perdante à l'entraînement : "Je dirais Chappy (Allysha Chapman) [rires]"

  • La DJ d'avant-match : "Moi ! Je suis plutôt techno et hip-hop, mais je demande à tout le monde de m'envoyer une chanson et je crée une playlist adaptée à tous les goûts. Ensuite, j'y ajoute mes morceaux."