lundi 06 avril 2020, 06:59

Les USA remportent un duel de gros bras

  • La campagne #WorldCupAtHome a débuté le 21 mars

  • Vous pouvez chaque semaine revivre des classiques de la Coupe du Monde

  • Aujourd’hui : demi-finale de la Coupe du Monde Féminine 2015™ : États-Unis - l’Allemagne

Les États-Unis se qualifient pour la finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™ en battant l’Allemagne 2-0. Grâce à deux réalisations signées Carli Lloyd et Kelley O’Hara, les Stars and Stripes sont de retour en finale, quatre ans après.

📝 En bref

États-Unis – Allemagne 2-0

📅 30 juin 2015 📍 Stade olympique, Montréal (CAN)

⚽️ Buteuses : Carli Lloyd (69’ pen.), Kelley O’Hara (84’)

Compositions :

  • États-Unis : Hope Solo, Becky Sauerbrunn, Carli Lloyd (C), Ali Krieger, Lauren Holiday, Alex Morgan (Sydney Le Roux, 90’+3), Morgan Brian, Megan Rapinoe (Abby Wambach, 80’), Tobin Heath (Kelley O'Hara, 75’), Julie Johnston, Meghan Klingenberg

  • Allemagne : Nadine Angerer (C), Saskia Bartusiak, Leonie Maier, Annike Krahn, Simone Laudehr, Anja Mittag (Dzsenifer Marozsan, 77’), Celia Sasic, Melanie Leupolz, Alexandra Popp, Lena Goeßling, Tabea Kemme

🤓 Le contexte

Les États-Unis et l’Allemagne se sont partagé quatre des six premières Coupes du Monde Féminines de la FIFA™, avec deux sacres chacun. En 2015, la Nationalmannschaft et les Stars and Stripes occupent en outre les deux premières places du Classement mondial féminin de la FIFA. Leur présence en demi-finale n’a donc rien d’une surprise mais, à ce stade, un seul des deux prétendants au titre poursuivra sa route.

Les deux équipes se sont déjà affrontés à trois reprises en Coupe du Monde Féminine. Les deux premiers matches ont été remportés par les Américaines (5-2 en 1991 et 3-2 en 1999). Toutefois, les Allemandes restent sur un succès 3-0, en 2003. Nadine Angerer et Christie Rampone étaient présentes lors des deux derniers matches, sur le banc des remplaçantes.

⚔️ Les clés du match

Contrairement à ce qu’elle a connu en quart de finale contre la France, l’Allemagne réalise une bonne entame. Mais les Américaines répondent du tac au tac et, au fil des minutes, les Stars and Stripes prennent le contrôle de la partie. Les joueuses de Jill Ellis parviennent régulièrement à s’infiltrer dans la surface allemande. Elles se procurent les meilleures occasions, mais Julie Johnston (7ème) et Alex Morgan (13ème) trouvent sur leur route une Nadine Angerer au sommet de son art. De leur côté, les Allemandes peinent à trouver la faille dans une défense américaine bien organisée devant Hope Solo.

Au retour des vestiaires, les États-Unis poursuivent leur domination. À la peine dans la construction, la Mannschaft lutte pour rester dans le match et se procure quelques opportunités intéressantes, tout d’abord par Anja Mittag, de la tête (53ème), puis par Celia Sasic, qui échoue sur penalty devant Solo (60ème). À l’autre extrémité du terrain, Lloyd fait preuve de davantage de sang-froid et trompe Angerer sur un autre penalty (69ème). Les Allemandes jettent leurs dernières forces dans la bataille pour arracher l’égalisation mais les Américaines, encouragées par la majorité du stade olympique de Montréal, tiennent bon. À la 84ème minute, O’Hara double la mise et met définitivement son équipe à l’abri.

🌟 Une joueuse dans le match

"C’est le tournoi de sa vie", lâche Abby Wambach au micro de FIFA.com à propos de sa partenaire Carli Lloyd. La milieu offensive américaine n’est jamais aussi forte que dans les grands matches et dans les moments décisifs. En finale, elle réalise un début de match gigantesque et signe un doublé dans les cinq premières minutes. La meneuse de jeu s’est aussi illustrée en ouvrant le score contre la RP Chine en quart de finale, avant de récidiver face à l’Allemagne au tour suivant. Plus globalement, elle s’est distinguée par sa disponibilité sur le terrain et sa capacité à dicter le tempo du match. Élue à quatre reprises Joueuse du Match, elle n’a pas manqué une minute de jeu au Canada. Elle repart en outre avec le Ballon d’Or adidas, qui récompense la meilleure joueuse du tournoi, et le Soulier d’Argent, décerné à la deuxième meilleure buteuse. Enfin, l’une de ses réalisations en finale, contre le Japon, est élue But du Tournoi.

🗣️🎙️ Entendu...

"Je suis fière de mes joueuses car elles ont franchi un palier ce soir. Toute l’équipe a pris ses responsabilités et chaque ligne s’est battu avec courage. Nous avons des joueuses très techniques, mais aussi très rigoureuses. Nos statistiques en défense parlent d’elles-mêmes. J’avais choisi d’aligner deux récupératrices pour libérer Carli Lloyd et notre stratégie a payé." - Jill Ellis, sélectionneuse des États-Unis

"Cette demi-finale a mis aux prises deux équipes de très haut niveau. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à nous montrer suffisamment dangereuses devant le but. Bravo à nos adversaires. Les deux formations étaient pratiquement de force égale et, dans ce cas, elles ont tendance à se neutraliser. Malgré tout, je pense que nous avons assisté à un bon match. Mes joueuses ont tout donné aujourd’hui, mais ça n’a pas suffi." - Silvia Neid, sélectionneuse de l’Allemagne

"Je me suis simplement dit que j’avais déjà fait ça mille fois à l’entraînement. J’étais consciente de l’enjeu, mais je savais que si j’abordais ce penalty en confiance, le ballon finirait au fond des filets. J’ai pris la balle, je l’ai placée sur le point de penalty et je me suis concentrée sur ma frappe et sur l’endroit que je visais." - Carli Lloyd, milieu de terrain des États-Unis

"Naturellement, nous sommes très déçues de ne pas être en finale. Il nous a manqué ce petit brin de réussite que nous avions connu contre la France, au tour précédent. Malgré tout, nous pouvons être fières de ce que nous avons accompli. Nous pouvons quitter le stade la tête haute." - Alexandra Popp, attaquante de l'Allemagne

hu0unefdjofbxwpkvnk9.jpg

🔜 Et après ?

En finale, les États-Unis s’imposent 5-2 face au Japon, à Vancouver, et remportent leur troisième titre mondial, après 1991 et 1999. Dans le match pour la troisième place, l’Allemagne s’incline face à l’Angleterre. En 2019, les Stars and Stripes ont défendu leur couronne en France, tandis que la Mannschaft a été sortie en quart de finale, par la Suède.