mercredi 20 mars 2019, 06:29

Percival à la tête des jeunes centenaires

  • Ria Percival fait partie des quelques centenaires néo-zélandaises

  • À 29 ans, Percival est la Néo-Zélandaise la plus capée

  • A France 2019, les Football Ferns visent leur première qualification pour la phase à élimination directe

Très peu d’équipes pourront rivaliser avec la Nouvelle-Zélande à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019 sur le plan de l’expérience. Elle compte dans son effectif sept joueuses affichant plus de 100 sélections et elles sont trois autres, Rosie White, Sarah Gregorius et Hannah Wilkinson, à se rapprocher de cette barre symbolique.

Ce cercle fermé est présidé par la latérale Ria Percival. Si la plupart de ces centenaires ont déjà dépassé la trentaine, Percival n’a que 29 ans alors qu’elle fait partie du paysage depuis une éternité. Mais avec son visage juvénile et son activité incessante sur le flanc, Percival ne présente aucun des critères d’une joueuse abordant la fin de carrière.

Les centenaires néo-zélandaises en activité

  • Ria Percival - 138 sélections

  • Abby Erceg - 134

  • Amber Hearn -125

  • Ali Riley - 122

  • Katie Duncan - 121

  • Annalie Longo - 112

  • Betsy Hassett - 110

La plupart des membres de ce septuor ont construit leur carrière au fil des grandes compétitions disputées par la Nouvelle-Zélande dans l’ère moderne. Tout a basculé en 2007, lorsque la qualification des Football Ferns pour la Coupe du Monde Féminine a mis fin à 16 années d’absence à l’échelon mondial. Depuis Chine 2007, en revanche, elles affichent une assiduité parfaite dans les compétitions majeures, prenant part à l’ensemble des Coupes du Monde Féminines et des Tournois Olympiques de Football Féminin.

Percival n’a rien raté de cette époque, qu’elle a justement entamée en 2007 face à la Chine, à seulement 17 ans. Elle considère d’ailleurs ce choc face au pays hôte, devant 60 000 spectateurs, comme "un moment inoubliable."

Douze ans plus tard, Percival et ses coéquipières aborderont France 2019 avec une sacrée dose expérience du haut niveau mondial. "Tous ces matches que j’ai disputés m’aident énormément à l’approche d’une nouvelle compétition", explique Percival à FIFA.com. "L’expérience est toujours positive pour une équipe. Quand une équipe compte autant de joueuses chevronnées, c’est un réel atout."

Un air de déjà-vu

La Nouvelle-Zélande aborde le tournoi français avec un objectif précis : sortir enfin de la phase des groupes et se qualifier pour les matches à élimination directe. Elle y était parvenue aux Jeux Olympiques de Londres 2012, mais pas encore lors de la Coupe du Monde.

Toutefois, la tâche des Océaniennes n’aura rien d’évident puisqu’elles devront en découdre dans le Groupe E avec les Pays-Bas, champions d’Europe en titre, le Canada, candidat éternel, et le Cameroun, dont la progression impressionne.

"On a toutes très envie de bien faire, de sortir des poules et d’aller le plus loin possible", explique la défenseuse de West Ham. "On va jouer tous les matches avec l’envie de s’imposer. On va tout donner pour faire un bon parcours. Notre groupe ressemble beaucoup à celui de la dernière Coupe du Monde, ce qui est bien car on connaît nos adversaires et leurs atouts. Il va donc falloir travailler sur le plan de jeu. C’est une bonne opportunité."

Un bel avenir

Le football féminin néo-zélandais est en ébullition depuis la performance réussie par son équipe U-17 l’année dernière. À la surprise générale, elle avait décroché la médaille de bronze à Uruguay 2018 après un parcours qui l’avait notamment vue éliminer le Japon.

"C’est vraiment énorme pour le football féminin néo-zélandais", juge Percival avec un grand sourire, tout en se remémorant les séances de visionnage des U-17 organisées par l’équipe senior sur des ordinateurs portables pendant les qualifications pour la Coupe du Monde Féminine disputées en Nouvelle-Calédonie. Ces résultats décrochés par un groupe aussi jeune augurent un très bel avenir pour notre football. Aujourd’hui, les catégories d’âge se développent bien plus tôt, ce qui n’était pas le cas il y a cinq ans, par exemple."