jeudi 18 avril 2019, 16:25

Plus que 50 jours avant le coup d’envoi ! 

Le vendredi 7 juin à 21h00 débutera la 8ème édition de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA. À l’occasion du J-50 avant le début de la compétition, Bertrand Paquette, Directeur du tournoi au Comité d’Organisation Local (COL), fait le point et fixe la feuille de route.

Nous voilà à 50 jours du match d’ouverture de cette Coupe du Monde Féminine. Qu’est-ce que cela représente ? Le J-50 est une date symbolique. Elle permet de se projeter. La phase préparatoire du tournoi est achevée. On est maintenant entré dans la phase de pré-installation et d’installation où l’on transpose sur les neuf sites tout ce que l’on a prévu pour les 52 matches, durant ces 31 jours de compétition. On se rapproche toujours plus du coup d’envoi, mais il nous reste encore à affiner certains points. Surtout, il s’agit de mettre en place tous les plannings opérationnels qui ont été préparés.

Où en êtes-vous au niveau organisationnel et quelles sont les prochaines étapes ? Depuis l’arrivée des Responsables de sites début décembre 2018, les équipes se sont agrandies dans chacune des neuf villes hôtes. Comme je le disais, on est déjà dans la phase de pré-installation : on réalise tous les travaux de génie civil comme les câblages électriques et le raccordement internet. Pour cela, on s’appuie sur les opérateurs des stades et les villes. Quant au montage à proprement parler, il débutera 10 jours avant le premier match dans chaque stade. C’est ce qu’on appelle la période d’exclusivité. Les sites connaîtront un pic opérationnel, quasiment en simultanée. Tous les prestataires livreront le matériel pour transformer les enceintes en même temps. Il faut donc faire en sorte qu’à ce moment-là, fin mai, chaque site soit prêt pour coordonner le montage.

Les stades vont donc être totalement transformés ? En apparence, oui. Ils ne ressembleront plus aux enceintes qui accueillent des matches de Ligue 1, Ligue 2, Ligue des Champions ou même des concerts. Après les différentes visites d’inspection qui ont eu lieu, nous venons d’achever un Access tour. Il a permis de faire un état des lieux de nos décisions en matière de décoration et de signalétique directionnelle. Nous avons ajusté certains points pour être sûrs que chaque stade passe en configuration Coupe du Monde. Même s’ils sont récents et en très bon état de fonctionnement, nous avons un cahier des charges à respecter pour une compétition d’une telle envergure. Les cheminements, les entrées, les points de restauration, l’accueil et la sécurité peuvent changer par rapport aux usages habituels du public. Habiller les stades, c’est aussi les identifier au Mondial. Cela suppose donc de penser tout le système de signalétique afin que le public, les volontaires, le staff ou les médias s’y retrouvent. Outre la partie stade, ce sont l’ensemble des territoires hôtes qui vont être habillés. Il faut guider le public des points névralgiques de la ville comme la gare, l’aéroport, le centre, la FIFA Fan Experience, jusqu’au stade. Certains ne connaîtront ni la langue ni l’alphabet. Il faut s’assurer que les spectateurs se sentent comme chez eux. Car cette Coupe du Monde représente aussi la France.

Selon vous, que serait une Coupe du Monde réussie ? La première chose à avoir en tête, c’est l’exigence organisationnelle que l’on s’impose. Il faut que les 52 matches soient réussis sur ce plan. Chaque journée, match ou non-match, doit refléter le niveau international et l’exigence que revêt une Coupe du Monde. Le second objectif, c’est le remplissage des stades. On est déjà à plus de 720 000 billets vendus avec 7 matches à guichets fermés et des supporters étrangers qui ont acheté en masse leurs places. Voir cet engouement est formidable, aussi bien de la part de ceux qui confirment leur intérêt pour le football féminin que de ceux qui ont décidé de découvrir la pratique. Enfin, il ne faut pas oublier l’héritage laissé par cette compétition. Elle aura des répercussions économiques, environnementales et sociétales positives. Les touristes qui vont faire le déplacement vont booster la consommation dans les territoires hôtes et nous-mêmes, le Comité d’Organisation, nous travaillons avec des prestataires locaux. Notre département Impact et Héritage est très impliqué, qu’il s’agisse des valeurs de mixité que l’on véhicule à travers la compétition, la réutilisation des matériaux ou encore la récupération des déchets.