vendredi 21 juin 2019, 06:00

Saevik, entre capes et C.A.P.E.S.

  • Karina Saevik fait ses débuts mondialistes à France 2019

  • La Norvégienne de 23 ans termine son diplôme en parallèle

  • Elle travaille sa thèse pendant la Coupe du Monde

De notre reporter d'équipe avec la Norvège, Philip O'Connor

La Norvégienne Karina Saevik tire au maximum parti de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™. Lancée dans le grand bain face aux hôtes, elle profite parallèlement de son temps libre pour rattraper son retard dans ses études d'enseignante. Elle passe en Norvège ce qui correspond au au Certificat d'Aptitude au Professorat de l'Enseignement du Second degré plus connu en France sous le nom de CAPES.

Pour l'heure, elle enchaîne les capes. Après avoir disputé quatre amicaux en amicaux, l'attaquante de Kolbotn de 23 ans a été titularisée sur l'aile droite lors de la courte défaite des siennes 1-2 devant la France en phase de groupes. Elle est ensuite entrée en cours de jeu dans la victoire 2-1 sur la République de Corée, qui a permis aux Gresshoppene de s'adjuger la deuxième place de la poule et leur a ouvert les portes d'un huitième de finale contre l'Australie.

Saevik s'est replongée dans ses livres peu après avoir affronté les Bleues, en essayant de trouver un juste équilibre entre ses rêves de footballeuse et sa détermination à obtenir son diplôme de la Metropolitan University d'Oslo."Heureusement, j'ai des amis qui me dépannent quand je manque des cours et mes professeurs m'ont beaucoup aidé en aménageant mon emploi du temps", confie-t-elle à FIFA.com.

Cours le matin, et courses l'après-midi

Saevik aura bientôt les qualifications requises pour enseigner aux élèves de 10 à 15 ans. Elle n'est pas la seule membre de l'équipe à poursuivre des études. La défenseuse Synne Skinnes Hansen suit un cursus de mathématiques et de physique à l'Université d'Oslo, tandis que la gardienne Cecilie Fiskestrand se spécialise dans la gestion sportive.

La plupart des internationales norvégiennes reçoivent une allocation de leur fédération, qui vient compléter les éventuelles bourses d'études ou rémunérations de leur club. Ces six derniers mois, Karina a concilié sa carrière de footballeuse avec sa thèse universitaire. Il lui a donc fallu articuler ses travaux de recherche et d'écriture autour des séances d'entraînement et des matches avec son club, tout en se préparant à la Coupe du Monde.

"La plupart du temps, nous nous entraînons en fin d'après-midi, alors j'étudie le matin. Mais parfois, les entraînements ont lieu à 10h et à 15h. Dans ce cas, je planche entre les séances, explique-t-elle. "Si j'ai la chance de devenir professionnelle à plein temps, je reporterai mes études. Je resterai à l'université le plus longtemps possible, mais si je dois choisir, je donnerai la priorité au football."

Habile, puissante et dotée du sens du but, Saevik n'a pas manqué d'attirer l'attention lors de ses deux apparitions sur les pelouses françaises. Il ne serait pas surprenant de la voir rejoindre un club étranger avant la fin de l'été. Pour l'instant, elle est heureuse de pouvoir travailler sa thèse, tout en tentant d'aller le plus loin possible dans le tournoi avec son équipe. Et de conclure : "C'est génial d'avoir un autre passe-temps que Netflix !"

BILLETTERIE

Les fans qui désirent assister à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2019 peuvent toujours acheter des billets via www.fifa.com/tickets/​, ainsi qu’aux guichets situés dans les stades des matches étant toujours accessibles au grand public.