samedi 08 juin 2019, 06:44

Simoes, trait d'union entre Brésil et Jamaïque

  • René Simões compare la Jamaïque masculine de 1998 et la sélection féminine du Brésil en 2004

  • Toujours beaucoup apprécié en Jamaïque, il prévoit une entrée en matière difficile pour les Brésiliennes

  • Les deux pays vont s'affronter au premier tour de France 2019

De notre reporter d'équipe avec le Brésil, Giancarlo Giampietro

Nous sommes en France, le pays qui a vu la Jamaïque disputer sa première Coupe du Monde de la FIFA, en 1998. Celle des hommes, dans ce cas.

Parlons maintenant de football féminin, car c'est de cela qu'il s'agit ici. On se souvient du Tournoi Olympique Athènes 2004, où la Seleção a joué pour la première fois la finale, remportant une honorable médaille d'argent.

Vous vous demandez peut-être quel est le rapport entre les deux histoires. Le lien entre l'équipe des Caraïbes et celle d'Amérique du Sud s'appelle René Simões, l'entraîneur de ces formations respectives au cours de leurs campagnes historiques.

En Jamaïque, le football était considéré par beaucoup comme un sport marginal. Il ne figurait pas sur la liste des investissements prioritaires des entreprises, par exemple. Encore aujourd'hui au Brésil, certaines autorités affirment que le football ...
René Simões

Entraîner l'équipe de Jamaïque pionnière de 1998 et la sélection brésilienne médaillée olympique de 2004 n'était pas chose aisée. Il ne suffisait pas de fournir des conseils tactiques et techniques. Une fois l'effectif assemblé, il était tout aussi important, sinon plus, de rencontrer chacun de ces éléments en tête-à-tête.

Pour donner confiance aux Brésiliennes, par exemple, Simões a adopté diverses stratégies, comme celle consistant à donner une balle de tennis à chacune des appelées. L'idée était que chaque joueuse devait visualiser l'objet comme la médaille qu'elle pourrait gagner (et qu'elle allait finalement gagner). Il s'agissait d'un travail de construction au sens large.

Un nouveau début pour la Jamaïque

Dans le même ordre d'idées, essayez d'imaginer l'environnement du football féminin jamaïcain à la fin des années 90, où les choses ne faisaient que commencer à s'organiser pour la sélection masculine. Notre collègue Kayon Davis, ancienne joueuse et spécialiste qui suivra les Reggae Girlz à France 2019, peut parler du sujet en connaissance de cause.

Aujourd'hui, ce sont les Jamaïcaines qui sont prêtes à faire leurs débuts, toujours en France. "J'ai toujours pensé que la Jamaïque pouvait tout faire en matière de sport. C'est un plaisir de voir les féminines en Coupe du Monde", asle Brésilien, qui est toujours quelqu'un de très apprécié dans ce pays des Caraïbes.

Simões pense que la Seleção pourrait connaître des débuts difficiles. "La Jamaïque a une équipe très athlétique, très physique, avec beaucoup de joueuses formées aux États-Unis. Les qualifications étaient difficiles et elles ont réussi à s'en sortir. Après, le Brésil reste une référence, même ses derniers résultats ne sont pas très bons."

L'entraîneur verra le match à domicile, à Rio de Janeiro. FIFA.com ne lui a pas demandé qui il allait encourager. Peut-être que ce qu'il attend vraiment, c'est qu'après 90 minutes, tout le monde soit victorieux d'une manière ou d'une autre, sur le terrain comme en dehors.