jeudi 20 août 2020, 09:10

10 moments qui ont marqué l'Histoire des qualifications

Depuis le 19 août dernier, les 35 sélections de la CONCACAF ont une idée un peu plus précise de la route qui mène à la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™. Histoire de vous mettre en appétit avant que le ballon ne commence à rouler, nous avons parcouru nos archives à la recherche de 10 anecdotes inoubliables de la compétition préliminaire pour l’épreuve mondiale dans la zone Amérique du Nord, centrale et Caraïbes.

Édition inaugurale

Fondée en 1961, la CONCACAF organise ses premières qualifications régionales en amont de la Coupe du Monde 1966 en Angleterre. Les neuf formations en lice sont réparties en trois groupes. Par la suite, les vainqueurs des différentes sections se retrouvent pour un tournoi triangulaire, avec pour enjeu une seule place qualificative pour la phase finale.

Ce premier ticket historique revient au Mexique, qui devance le Costa Rica et la Jamaïque à l’issue du tour final. Au passage, El Tri fête sa cinquième participation consécutive au rendez-vous mondial, confirmant sa domination sur la scène continentale.

La Guerre du football

En 1969, le Salvador et le Honduras traversent une période de forte tension militaire. C’est dans ce contexte que les deux pays se retrouvent à croiser le fer lors des préliminaires de la Coupe du Monde de la FIFA, Mexique 1970.

Le Salvador remporte deux de ses trois duels face à son voisin et gagne le droit d’affronte Haïti en finale. Dans la foulée, les Centraméricains valident leur première qualification pour la phase finale. Pour des raisons totalement indépendantes du football, le Salvador et le Honduras entrent en guerre peu de temps après. Cette coïncidence suffit pour que certains commentateurs baptisent ce conflit la "Guerre du football", en référence aux batailles livrées un peu plus tôt sur le terrain.

gxfa1wgzlqkqeqit8gau.jpg

Haïti entre dans l’histoire

Les Haïtiens sont les premiers à contester la suprématie régionale du Mexique. Nous sommes en 1973 et la première édition de la Coupe des Nations de la CONCACAF fait également office de tournoi de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA, RFA 1974. El Tri termine largement en tête de son groupe, mais les joueurs perdent de leur superbe au fil des rencontres, comme en témoignent les deux nuls concédés en ouverture du tour final.

Pays hôte de la compétition, Haïti connaît une trajectoire plus rectiligne, grâce notamment au soutien inconditionnel de ses supporters. Les Grenadiers remportent tous leurs matches, à l’exception du dernier. Cela s'avère suffisant pour leur offrir leur première - et, à ce jour, unique - apparition sur la plus grande des scènes.

Les Haïtiens profitent de leur séjour en Allemagne pour écrire une autre page d’histoire. En effet, l’attaquant Emmanuel Sanon met fin à la série d’invincibilité du gardien italien Dino Zoff, qui courait depuis deux ans et 1 142 minutes.

Une frappe entendue à l’autre bout du monde

Le scénario des qualifications pour Italie 1990 se révèle bien différent. Le Mexique est disqualifié pour avoir aligné des joueurs au-delà de la limite d’âge lors du Championnat du Monde Juniors de la FIFA 1989, ce qui a pour effet d’aiguiser l’appétit des autres concurrents.

Les États-Unis, qui n’ont plus participé à la Coupe du Monde depuis Brésil 1950, réalisent un parcours impressionnant. Une victoire contre Trinité-et-Tobago scellerait leur grand retour.

Paul Caligiuri récupère le ballon à 30 mètres du but adverse, efface son garde du corps et décoche une somptueuse frappe du gauche qui ne laisse aucune chance au gardien adverse. Après une longue traversée du désert de 40 ans, les États-Unis retrouvent la Coupe du Monde.

Pas de but, mais un moment d'histoire

Entraînée par Rene Simoes, la Jamaïque vise une qualification pour France 1998, la première édition à réunir 32 équipes. Le technicien brésilien relève le défi, grâce notamment aux bons soins de Deon Burton. Alors que les Reggae Boyz paraissent hors course lors du tour final hexagonal, le Ronaldo des Caraïbes va se charger de remettre son équipe sur de bons rails.

Les Jamaïcains livrent une performance héroïque à l’occasion de la dernière journée, malgré la pression du Costa Rica. Face au leader mexicain, ils arrachent un 0-0 qui leur ouvre pour la première et seule fois de leur histoire les portes de l’épreuve mondiale. Un nul vierge qui a suscité beaucoup d’émotion…

izafsr3vt6woivj34pxq.jpg

L’Aztecazo

Le Mexique connaît l’une des heures les plus sombres de sa longue histoire le 16 juin 2001. Il faut dire que, depuis le début des préliminaires de Corée/Japon 2002, El Tri est à la peine.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Mexicains vivent un chemin de croix. En effet, ils étaient jusque-là invaincus en match officiel à l’Azteca. Loin de se laisser impressionner par cette statistique, le Costa Rica débarque dans l’antre de la sélection mexicaine et s’impose sur deux réalisations signées Rolando Fonseca et Hernan Medford. Ce résultat prouve, si besoin était, qu’aucune forteresse n’est imprenable, même le fameux Azteca.

Promesse tenue

Le 6 septembre 2013, Jerry Bengtson et Carlo Costly infligent à leur tour une seconde défaite à domicile au Mexique.

Douze ans après l’exploit du Costa Rica, le Honduras s’impose sur le même score. "Quand j’étais enfant et que je voyais le Honduras perdre contre le Mexique, je disais à ma mère : ‘Quand je serai en équipe nationale, je gagnerai pour toi à l’Azteca’”, confie Costly, quelques années plus tard.

cvsornfget7uk3qahrap.jpg

120 secondes

Le Mexique voit la qualification pour Brésil 2014 s’éloigner de plus en plus. El Tri est cinquième du tour final, une place qui ne l’autorise même pas à disputer le barrage intercontinental. Le Panama a alors toutes les cartes en main.

Mais en football, beaucoup de choses peuvent changer en l’espace de deux minutes. Le 15 octobre 2013, les Canaleros mènent 2-1 face aux États-Unis, à la 90ème minute. Deux buts en rafale de Graham Zusi (90’+1) et Aron Johannsson (90’+2) changent pourtant complètement la donne et offrent au Mexique une place inespérée en barrages.

La persévérance récompensée

Les Panaméens prennent leur revanche sur le destin quatre ans plus tard, le 10 octobre 2017. Ce jour-là, les participants au tour final disputent leur dernier match. Les Canaleros doivent absolument battre le Costa Rica pour profiter de la victoire surprise de Trinité-et-Tobago sur les États-Unis.

Les _Tico s_ouvrent le score par Johan Venegas, semant un moment le trouble dans les rangs panaméens. Gabriel Torres remet les deux équipes à égalité mais, à mesure que les minutes passent, la tension est de plus en plus palpable.

Dans les derniers instants, Roman Torres fait son entrée dans légende: généreux et courageux dans l’effort, le défenseur est le premier à reprendre un ballon dans la surface. Il expédie une frappe sous la barre qui catapulte le Panama en Russie.

hozc0secwrdyu3mfj31w.jpg

Et maintenant... ?

En raison de la pandémie de Covid-19 qui a touché toute la planète, les qualifications de la CONCACAF pour la Coupe du Monde ont dû être reportées et le format a été entièrement revu. Revivez le Tirage au Sort préliminaire qui s'est tenu le 19 août 2020 à Zurich ICI.

uuysasgnemxal1htciri.jpg