De notre reporter d'équipe avec le Maroc, Zineb El Houari

Buteur du Maroc lors des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018, Khalid Boutaïb est attendu contre l’Espagne pour sauver l’honneur des Lions de l’Atlas pour leur dernier match sur la scène mondiale.

Deux belles prestations contre la RI Iran et le Portugal, mais deux défaites et aucun but marqué : le bilan ne reflète pas le potentiel de l’attaque marocaine composée de joueurs talentueux à l’image de Boutaib.

Déçu et motivé

"Je suis le premier déçu de ne pas marquer, mais sur le match que j’ai joué, je n’ai pas forcement eu d’occasions", regrette l’attaquant, titulaire mais muet contre le Portugal. La déception est grande pour celui qui a toujours porté haut les couleurs de son pays avec sept buts au total, mais à l’heure des comptes, tout n’est pas forcément négatif : "On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes, mais on est fier de ce qu’on a produit."

A 30 ans, avec un parcours atypique Boutaïb en connaît un rayon sur la fierté. Il y a cinq ans, il végétait encore dans le championnat amateur français. Pour gagner sa vie, il est alors paysagiste, ou encore vendeur de beignets… Il n’a jamais baissé les bras et se retrouve aujourd’hui dans le costume d’attaquant titulaire de la sélection d’Hervé Renard.

Alors même si l’aventure marocaine est déjà terminée, Boutaïb , n’a pas l’intention d’abandonner "C’est quand même un match de Coupe du Monde face à l’une des plus belles équipes du moment", répond le buteur à ceux qui imaginent que les Marocains entreront sur la pelouse démobilisés. "En tant que compétiteurs, nous allons quand même jouer pour faire un bon résultat et prendre du plaisir malgré l’élimination pour sauver l’honneur."

Et pour Boutaïb, cet objectif est encore plus important que son immense envie de débloquer son compteur buts sur la scène mondiale. "Il ne faut pas être égoïste. Si je ne marque pas mais que l’équipe produit du beau jeu et qu’on gagne, je serai aussi content et fier de celui qui aura marqué les buts à ma place", confirme le joueur de Malatyaspor, en Turquie, qui espère que le Maroc n’imitera pas l’Algérie et le Honduras de 2010, les deux dernières équipes à ne pas avoir inscrit le moindre but en phase de groupes.