mardi 08 octobre 2019, 07:13

De Boer voit les Oranjes encore plus forts

  • Ronald de Boer revient sur la renaissance néerlandaise

  • L’ancien international estime que la nouvelle génération peut viser le titre mondial

  • Il évoque également sur les mérites du Qatar, un pays qu’il connaît bien

À l’heure actuelle, les Pays-Bas font partie des sélections les plus admirées et les plus craintes de la planète. L’année dernière, ils ont battu la France, l’Angleterre et l’Allemagne - deux fois -, signant en moyenne trois buts lors de chacun de ces matches au sommet. Ce retour en grâce intervient après deux échecs consécutifs en qualifications, période au cours de laquelle les Oranjes se sont inclinés deux fois face à des équipes comme l’Islande ou la République tchèque.

Malgré trois changements de sélectionneur au cours de cette phase agitée, les Néerlandais ont toujours refusé de revoir leur système de formation pour calquer leurs méthodes sur celles de leurs voisins. Ronald de Boer en a été issu il y a quelques années, et il peut aujourd'hui juger que la méthode est toujours d'actualité.

"Un petit vent de panique a commencé à souffler quand l’équipe nationale s’est retrouvée en difficulté. On disait que nous n’étions plus à la page et que nous devrions nous inspirer de ce que faisaient les Allemands", se souvient-il au micro de FIFA.com. "Je n’y ai jamais cru et je l’avais dit à l’époque. Pour moi, nous avons les meilleurs centres de formation au monde. Heureusement, nous n’avons pas procédé aux changements demandés et aujourd’hui, les résultats sont de retour. Quand les choses n’allaient pas bien, j’avais dit que nous serions vite de retour au sommet avec un groupe capable de se mesurer aux meilleurs. Je savais qu’une nouvelle génération était en train de monter."

Pour établir son jugement, l'ancien joueur de l'Ajax Amsterdam constate qu’il y a toujours eu des générations talentueuses, entrecoupées de périodes plus difficiles. "On ne peut pas attendre d’un petit pays comme le nôtre qu’il produise des joueurs de classe mondiale à tous les postes en continu. Il y a forcément des hauts et des bas", précise-t-il.

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Le bon équilibre

Si on assiste aujourd’hui à l’émergence d’une nouvelle génération dorée, il est encore trop tôt pour dire si elle saura se montrer à la hauteur de celles qui ont marqué l’histoire en 1988, 1998 ou dans les années 70. De Boer, lui, en est convaincu et pense même que les protégés de Ronald Koeman pourraient faire encore mieux que les Johan Cruyff, Marcovan Basten et autres Dennis Bergkamp.

"Je suis convaincu que nous pouvons remporter la Coupe du Monde en 2022", assure l’homme aux 67 sélections. "Maintenant, tout le monde connaît Matthijs De Ligt, Frenkie De Jong et les autres joueurs passés par l’Ajax, mais il y a d’autres jeunes très prometteurs à l'AZ Alkmaar, au PSV Eindhoven et au Feyenoord Rotterdam. Il faut aussi penser à Virgil Van Dijk, qui progresse sans arrêt. Nous avons un bon équilibre et il faut trouver la bonne répartition. Par exemple, il ne sert à rien d’avoir cinq très bons attaquants en même temps. Avec De Ligt, De Jong, Georginio Wijnaldum, Memphis Depay et Van Dijk, qui brillent tous à des postes différents, nous sommes bien armés."

En terrain connu

Ronald de Boer a d’autres raisons d’attendre avec impatience le coup d’envoi du tournoi au Qatar, puisqu'il y a fini sa carrière de joueur et y a également exercé le métier d’entraîneur. "J’ai vécu sept ans au Qatar aux côtés de gens comme Pep Guardiola, Gabriel Batistuta, Frank Leboeuf et je n’ai que des compliments à faire", assure-t-il. "Le plus intéressant, c’est que nous avons affaire à un pays très compact. Les supporters pourront voir deux matches le même jour et, au-delà du côté pratique, l’effet Coupe du Monde sera décuplé. Tout le Qatar qui va vivre au rythme du tournoi. Il y aura des supporters partout et on ressentira cette ambiance quel que soit l’endroit où l’on se trouve. Nous allons vivre une très belle Coupe du Monde."