samedi 24 décembre 2016, 10:11

Départ réussi pour les favoris et la Nati

Depuis le début des qualifications européennes pour la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™, les poids lourds européens répondent presque systématiquement présent. En 2016, seule la Suisse est parvenue à bousculer l'ordre établi.

FIFA.com revient sur les temps forts des qualifications européennes qui ont débuté en 2016.

Réparties en neuf groupes, les sélections européennes savent qu'il leur faudra impérativement terminer en première position pour valider directement leur billet pour la phase finale de Russie 2018. Les huit meilleurs deuxièmes s'affronteront, quant à eux, en barrages pour tenter d'obtenir les quatre tickets restants. À ce stade de la compétition, les résultats correspondent plus ou moins aux attentes dans huit cas sur neuf. En effet, dans le Groupe B, la Suisse s'obstine à défier les pronostics. Après quatre journées, la Nati présente toujours un bilan impeccable et dame pour l'instant le pion au Portugal. Les champions d'Europe en titre se sont inclinés début septembre à Bâle (2:0), sur deux buts signés Breel Embolo et Admir Mehmedi. "Je sens que mes joueurs ont envie de prendre cette première place au Portugal", confiait le sélectionneur suisse Vladimir Petkovic avant cette rencontre au sommet. Les faits lui ont donné raison. Les hommes de Fernando Santos se sont rattrapés en enchaînant trois succès, ce qui les place en deuxième position devant la Hongrie (7 points), les îles Féroé (4), la Lettonie (3) et Andorre (0).

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— nationalteams_SFVASF (@SFV_ASF) 6 septembre 2016

Moins à son aise durant les qualifications pour l'UEFA EURO 2016, l'Allemagne semble avoir retrouvé tout son allant depuis le début des préliminaires de Russie 2018 : quatre matches, quatre victoires, 16 buts pour et aucun but contre. La Mannschaft caracole logiquement en tête du Groupe C. Sur le Vieux Continent, la Belgique est la seule équipe à posséder une meilleure attaque (21 réalisations). Signalons également que l'Angleterre et l'Allemagne sont les seules sélections à avoir conservé leurs cages inviolées dans ces qualifications. "Il est encore trop tôt pour dire que l'équipe s'est trouvée. Il peut encore se passer beaucoup de choses. Derrière les titulaires, il y a des jeunes qui se montrent très réceptifs à notre philosophie pendant les entraînements", explique le sélectionneur Joachim Löw. ", c'est que le groupe reste stable et traverse les prochains mois sans encombre. Nous voulons conduire ces jeunes vers le très haut niveau." L'Irlande du Nord (7), l'Azerbaïdjan (7), la République tchèque (5), la Norvège (3) et Saint-Marin (0) apparaissent déjà distancés et devront donc se contenter de lutter pour la deuxième place.

Le duel le plus attendu a lieu dans le Groupe G où l'Espagne (10) et l'Italie (10) sont toujours au coude à coude. Les deux géants ont déjà croisé le fer à Turin, sans pouvoir se départager (1:1). Dans l'ombre des favoris, Israël (9) a réalisé une excellente entrée en matière et pourrait bien créer la surprise. "Nous avons fait preuve de caractère et, jusqu'à présent, nous avons su profiter des opportunités qui se sont présentées", résume le sélectionneur Elisha Levy. L'Albanie (6) peut encore se mêler à la qualification, tandis que l'ARY Macédoine et le Liechtenstein courent toujours après leur premier point.

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— Selección Española (@SeFutbol) 6 octobre 2016

Beaucoup s'attendaient peut-être à vivre un duel similaire dans le Groupe A entre la France (10), toujours invaincue, et les Pays-Bas (7). Toutefois, la Suède (7) et la Bulgarie (6) n'ont pas encore dit leur dernier mot. À Amsterdam en octobre, Paul Pogba a fait pencher le choc au sommet entre les favoris en faveur des Bleus. Le nul vierge concédé d'entrée au Bélarus a cependant privé les hommes de Didier Deschamps d'un sans-faute. "C'était une belle année, qui aurait pu être encore meilleure", estime le sélectionneur de l'équipe de France, qui pense sans doute à la finale continentale perdue contre le Portugal. "L'équipe a nettement progressé, notamment pendant l'Euro." Malgré le nul (1:1) qui a sanctionné les débats face aux Pays-Bas à Solna, la Suède n'a pas renoncé à la deuxième place. Le Bélarus (2) et le Luxembourg (1) apparaissent décrochés, mais ont prouvé qu'ils restaient capables de créer la surprise sur un match.

Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ? Demi-finaliste surprise de l'Euro 2016, le Pays de Galles est invaincu dans le Groupe D, mais il n'a pour l'heure amassé que six points. Les coéquipiers de Gareth Bale n'ont gagné qu'une fois, contre la Moldavie. Le nul concédé à domicile à la Géorgie (2) ne faisait sûrement pas partie du tableau de marche gallois. Malgré son indéniable talent, l'Autriche (4) cherche toujours à faire oublier son Euro décevant. De son côté, la Moldavie (1) a dû se contenter de partager les points avec la Géorgie. La Serbie (8) est elle aussi invaincue en deuxième position, à deux longueurs de la République d'Irlande (10). "Que faut-il pour finir en tête du groupe", s'interroge le sélectionneur irlandais Martin O'Neill. "Je dirais 22 points. Pour le moment, nous en avons dix. J'ai toujours dit que notre sort allait se jouer en 2017, à domicile ."

Dans le Groupe E, la Pologne (10 points, toujours invaincue) a confirmé son statut de valeur sûre du football européen. Qualifiée pour les trois derniers grands tournois internationaux, l'équipe nationale semble bien partie pour valider son billet pour la Russie. Le Monténégro (7), qui n'a pas encore affronté la Pologne, le Danemark (6), battu 3:2 à Varsovie, et la Roumanie (5), dominée 3:0 à domicile par le leader, peuvent encore espérer être du voyage. Pour l'Arménie (3) et le Kazakhstan (2), l'affaire semble en revanche mal engagée. Ces deux équipes ont tout de même les moyens de jouer les trouble-fêtes, comme les Kazakhs l'ont prouvé en arrachant le nul à domicile (2:2) face à la Pologne de Lewandowski, après avoir été menés 2:0.

Comme l'Allemagne, l'Angleterre (10) n'a toujours pas encaissé le moindre but. Son attaque s'est cependant révélée beaucoup moins efficace, puisqu'elle n'a trouvé le chemin des filets qu'à six reprises. Les Three Lions font cependant la course en tête dans le Groupe F devant la Slovénie (8), grâce au nul vierge obtenu à Ljubljana en octobre. Rien n'est joué pour autant car la Slovaquie (6), la Lituanie (5) et l'Écosse (4) restent dans le sillage des deux premiers. Comme attendu, Malte a hérité de la lanterne rouge, mais la sélection insulaire n'a subi qu'une courte défaite (2:0) en Angleterre, preuve qu'il n'y a plus de petites équipes dans le football moderne. Le nouveau sélectionneur anglais a tenté d'intégrer de jeunes talents à son projet, de sorte que l'avenir s'annonce riche de nombreuses promesses. "J'ai conscience des responsabilités liées à ce poste, mais je compte bien tout faire pour remplir la mission qui m'a été confiée", assure Gareth Southgate, qui a entamé les qualifications en tant qu'intérimaire avant d'endosser définitivement le costume de sélectionneur. Son équipe a démontré l'étendue de son potentiel lors d'un récent match amical contre l'Espagne, conclu sur un score de parité (2:2).

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— England (@England) 16 novembre 2016

La Belgique, quant à elle, a dû digérer sa sortie prématurée en quart de finale de l'Euro, suite à sa défaite face au Pays de Galles. Le nouveau sélectionneur Roberto Martinez a manifestement trouvé la bonne formule : ses Diables Rouges se promènent dans le Groupe H avec 12 points et une différence de buts sans appel (21:1). La double confrontation à venir face à la Grèce (10) s'annonce décisive dans la course à la qualification. Le premier duel aura lieu au mois de mars, à Bruxelles. La Bosnie-et-Herzégovine (7) peut encore revenir dans la course. En revanche, Chypre (3), l'Estonie (3) et le nouveau venu Gibraltar (0) paraissent distancés.

Le Groupe I s'annonce lui aussi très indécis. Les Croates (10), invaincus, dominent pour le moment les débats devant deux participants au dernier Euro, l'Ukraine (8) et l'Islande (7). Véritable révélation de l'épreuve continentale, les Islandais ont confirmé qu'ils n'avaient rien perdu de leur combativité lors d'une victoire 3:2 à domicile sur la Finlande (1) en octobre. Encore menés 2:1 à la fin du temps réglementaire, ils ont arraché les trois points en marquant aux 91ème et 96ème minutes. La Turquie (5) espérait sans doute une meilleure entame. Battue 2:0 en Islande, l'équipe nationale risque de traverser une nouvelle période de turbulences. Enfin, le Kosovo (1) a prouvé en Finlande (1:1) qu'il faudrait compter avec lui, malgré son manque d'expérience.