mercredi 13 juin 2018, 11:05

Deux pionnières brisent les codes en Russie

  • Priscilla Janssens et Jo Fernandes son coordinatrices générales

  • Pour la première fois, deux femmes occupent ce poste déterminant dans une Coupe du Monde de la FIFA™

  • Janssens : "Le plafond de verre est en train de se briser"

L'une est Brésilo-Néerlandaise, l'autre est Australienne, les deux sont aussi souriantes que professionnelles : Priscilla Janssens et Jo Fernandes brisent les codes en Russie. Pour la première fois dans l'histoire de la Coupe du Monde de la FIFA™, deux femmes occupent le poste de coordinatrice générale, un des plus importants dans l'organisation du tournoi.

"C'est un très grand honneur pour moi. Le plafond de verre est en train de se briser", confie Priscilla, qui travaille dans le football depuis 20 ans. Elle a débuté comme assistante de joueurs étrangers à l'Ajax Amsterdam, occupe le poste de responsable de site à l'UEFA depuis 2004 et a été l'un des moteurs dans la professionnalisation du football féminin néerlandais depuis 2007.

"Je suis très fière d'être ici. Il est très important que toutes les femmes qui souhaitent travailler dans le football voient la réussite d'autres femmes à ce poste", ajoute Jo, qui dirige également le service de développement du football pour les femmes et les adolescentes en Nouvelle-Galles du Sud, sous l'égide de la Fédération australienne de football.

Si les deux femmes ont déjà occupé de telles fonctions pour d'autres compétitions de la FIFA, l'épreuve suprême représente la crème de la crème. "La FIFA est parfois considérée comme une institution conservatrice et cela démontre que nous franchissons de réelles étapes en ce sens. C'est un exemple pour chaque fédération et chaque confédération. Beaucoup de femmes travaillent dans le football mais la plupart à des postes peu élevés. L'heure est venue pour nous d'occuper des fonctions de direction", affirme Janssens.

Un poste d'une importance capitale Leur mission est vaste. "Nous sommes les plus hauts responsables de tout ce qui se passe dans un siège avant, pendant et après un match", explique Fernandes. "Nous nous occupons des centres d'entraînement, des hôtels et des équipes, de la logistique de la ville et de la FIFA Fan Fest™. Nous gérons également tous les aspects liés au stade : sécurité, TV, billetterie, presse, marketing, etc. Nous coordonnons les informations et avons une vision globale de ce qui se passe", étaye Priscilla.

"Pour être coordinateur général, il faut beaucoup de patience et pouvoir travailler avec des collègues venant des quatre coins du monde. Le plus important est d'avoir le sens du détail," ajoute Jo.

Un héritage et une inspiration Les deux femmes sont des amies proches et, en plus d'échanger dans le groupe de conversation composé de tous les coordinateurs généraux, elles s'envoient des messages personnels pour prendre des nouvelles et "se soutenir mutuellement", comme l'explique Jo.

Toutes les deux sont heureuses de représenter des exemples à suivre. "Si une femme en voit une autre qui peut le faire, elle va alors penser qu'elle aussi en est capable et cela change la perspective", assure Priscilla avant de conclure : "Toutes n'y parviendront pas mais savoir que cela est possible change la vie d'une femme. Nous devons bien faire notre travail afin d'obtenir la confiance de la FIFA et les autres femmes dirons : 'nous pouvons aussi le faire'."