jeudi 24 mai 2018, 12:06

Flores a pris ses marques au Danemark

  • Edison Flores joue au Danemark, premier adversaire du Pérou en Russie

  • Depuis l’intérieur, il analyse la sélection danoise

  • "Si j’inscris un but, bien sûr que je le fête", dit-il à FIFA.com

Edison Flores était entouré de ses coéquipiers d’Aalborg BK quand le destin a versé le Danemark dans le Groupe C de la Coupe du Monde de la FIFA Russie 2018TM, aux côtés du Pérou.

"On jouait à l’extérieur et on a décidé de regarder le tirage au sort tous ensemble pendant la mise au vert. C’était une situation très drôle. On a tous éclaté de rire et ça a un peu chambré", se souvient, pour FIFA.com, le seul Péruvien qui évolue dans la Superliga danoise. "Ça m’a aidé à me détendre. Je n’avais jamais vécu un tirage au sort de cette importante et j’étais un peu nerveux."

Par contre, si certains Danois avaient le sourire aux lèvres, c’est peut-être parce que la situation leur convenait parfaitement, se souvient Flores. "Ils voulaient le Pérou ou le Panama dans leur groupe, voire les deux, parce qu’ils pensaient que cela leur donnerait plus de chances de se qualifier pour les huitièmes. En plus, on va se jouer dès la première journée !", ajoute-t-il au sujet de cette rencontre qui se disputera le 16 juin à Saransk.

Chère équipe danoise, ce sera un honneur de se mesurer à vous lors de la @FIFAWorldCup en Russie. Nous sommes partis depuis longtemps, c'est pourquoi nous avons préparé cette vidéo pour que vous vous rappeliez qui nous sommes. À très bientôt.

Et quelle avait été la réaction du milieu gaucher de 24 ans ? "D’abord, je leur ai dit qu’ils n’auraient pas la partie facile. Et ensuite, que je suis en pleine forme et que j’allais essayer de les battre !", se remémore-t-il avec humour.

Flores, arrivé à Aalborg en août 2016, reconnaît que la perception des Danois sur le Pérou a changé au cours des six derniers mois. "Maintenant, ils commencent à nous connaître. Mais c’est normal qu’ils aient été contents du tirage. Nous sommes une équipe jeune qui disputait sa première compétition préliminaire et qui va commencer à se faire connaître du monde entier", annonce-t-il.

En tout cas, cela ajoute à sa motivation. "Je veux tout donner pour le Pérou. Et si je marque un but, bien sûr que je vais le fêter ! Par contre, ils m’ont prévenu que si jamais on les bat, je n’ai pas intérêt à rentrer au Danemark ! (rires)".

Analyse téléphonique

Dès la fin du tirage au sort, Flores a reçu un coup de fil du préparateur physique du Pérou, Néstor Bonillo. "Il m’a demandé mon avis sur le Danemark et je lui ai dit que c’était une équipe difficile, comme toutes les équipes européennes", explique Flores. "Je lui ai expliqué que les joueurs avaient les qualités habituelles des footballeurs danois, c’est-à-dire la puissance et le goût pour les longs ballons, la présence sur les deuxièmes ballons et l’agressivité du début jusqu’à la fin du match".

Il y a ajouté un compliment. "Avant, le Danemark avait du mal à sortir des joueurs techniques, mais aujourd’hui, ils sont nombreux à jouer à l’étranger et cela les a beaucoup aidés. Ils savent à peu près tout faire et sont devenus plus complets".

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Un avant-goût sur FIFA18

"J’aime le jeu et j’ai joué plusieurs Pérou - Danemark, contre la machine et en ligne. Et je crois que j’ai gagné plus de matches que je n’en ai perdus ! Mais c’est vrai que j’ai très envie de jouer enfin ce match en Russie !".

Le Groupe C, en trois phrases

  1. "Le match contre le Danemark sera vital. Si nous obtenons un bon résultat, nous aurons des chances d’aller en huitièmes. Avec un peu de confiance en nous, nous pouvons y arriver".

  2. "La France est le grand favori du groupe. C’est un candidat à la victoire finale, mais sur le terrain, j’ai envie de gagner aussi ce match".

  3. "L’Australie est une équipe solide, compacte et intense. Elle est similaire à l’Islande et à la Nouvelle-Zélande, mais elle est supérieure sur le plan technique, à mon avis”.

Flores et l’invincibilité

12 - comme le nombre de matches sans défaite cumulés par le Pérou (8 victoires et 4 matches nuls). Le dernier revers remonte à novembre 2016, lors de la réception du Brésil à Lima (0:2) dans le cadre des qualifications.

Après les succès sur la Croatie (2:0) et l’Islande (3:1) en mars dernier, l’équipe de Ricardo Gareca a fait tourner pas mal de têtes. "Les victoires font du bien au moral. Nous sommes bien. Nous ne nous sentons supérieurs à personne après ces succès, mais pas non plus inférieurs. C’est bien que nous ayons confiance en nous".