jeudi 21 juin 2018, 17:03

Forsberg reprend le flambeau

  • Emil Forsberg est la star suédoise de l’ère post-Zlatan

  • La carrière du milieu de terrain a décollé en Allemagne

  • La Suède affronte la Mannschaft dans le Groupe F à Sotchi le 23 juin

De notre reporter d’équipe avec la Suède, Alexandra Jonson

Côté suédois, le refrain de l’ère post-Zlatan Ibrahimovic gravite souvent autour du même thème : l’équipe. Du genre "la star, c’est le groupe", "la plus grande force de la Suède, c’est son collectif". Soit. Il n’empêche, il est un joueur qui sort légèrement du lot. Un joueur qui a tenu un rôle fondamental pour les Suédois en qualifications.

Quand Ibrahimovic a décidé de prendre sa retraite internationale en 2016, c’est Emil Forsberg qui a hérité des projecteurs, de la pression et des attentes.

Originaire de Sundsvall, le milieu de terrain faisait partie des stars de l’équipe du Malmö FF, devenue en 2014 la première formation suédoise à atteindre la phase de groupes de la Ligue des champions de l’UEFA depuis 2000. Dans le pays scandinave, sa décision de quitter le champion de Suède au mercato d’hiver 2014-15 pour rejoindre le RB Leipzig, en deuxième division allemande, en a laissé plus d’un perplexe.

Pourtant, Forsberg a réussi une entrée tonitruante dans le football allemand. Pour sa première saison complète à Leipzig, il a contribué à l’accession du club en Bundesliga, avant de confirmer dans l’élite allemande. Avec ses 22 passes décisives, il a été l’un des grands artisans de la deuxième place du promu au terme de l’exercice 2016-17.

La saison écoulée s’est révélée plus délicate pour le milieu de terrain, contrarié par des blessures. Malgré tout, sa créativité et sa capacité à faire la différence seront très précieuses pour la sélection nordique dans sa campagne russe.

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Comme tous ses coéquipiers, le joueur de 26 ans a fait ses débuts en Coupe du Monde lors de la victoire 1:0 face à la République de Corée à Nizhny Novgorod. "Je ressens de la satisfaction, de la joie et de la fierté. Comme les autres, je me suis battu, mais bien entendu, j’aurais aimé apporter davantage de créativité en attaque. Je ne me fais pas trop de souci quand même", a-t-il déclaré en exclusivité pour la FIFA.

Fort de ses trois ans et demi dans le football allemand, le pensionnaire de Leipzig sait à quoi s’attendre face à la Mannschaft samedi. "Ça va être un match extrêmement difficile. On joue contre les champions du monde donc ça va être très dur, mais en même temps, il faudra entrer sur le terrain avec l’envie de se faire plaisir. La pression, c’est eux qui l’ont. Nous, on va faire ce que l’on maîtrise le mieux, on va rester compacts derrière. Notre priorité, ce sera de faire un bon résultat."

Rêver plus grand

Les Suédois sont outsiders sur le papier, mais ils ont prouvé lors des qualifications que ce statut ne leur déplaît pas. Pour décrocher leur billet pour Russie 2018, ils ont ainsi fait des misères à trois récents finalistes de la Coupe du Monde : les Pays-Bas, l’Italie et la France. Et puis Forsberg aime rêver en grand.

"Il faut toujours rêver. C’est important de rêver, sinon, c’est difficile de se projeter. On rêve de faire de grandes choses, bien entendu. On sait ce que l’on a accompli pour arriver jusqu’ici", sourit-il.

"Mais on vit dans le présent et le présent, c’est l’Allemagne. Il va falloir être à 110 % et ne pas faire d’erreurs, sinon ça va être difficile de les battre ou même d’aller chercher un nul. Dans notre tête, on est prêts à faire ce genre de match. On verra où ça nous mène. Mais c’est clair que l’on rêve d’aller loin", conclut Forsberg.