mercredi 08 avril 2020, 02:06

Haay, la lueur de l'espoir indonésien

  • Osvaldo Haay a terminé co-meilleur buteur des Jeux d’Asie du Sud-Est 2019

  • L’attaquant de Persija compte parmi les meilleurs espoirs indonésiens

  • Bambang Pamungkas, légende locale, s’est personnellement chargé de son recrutement

Comme la plupart des joueurs partout dans le monde à l'heure actuelle, Osvaldo Haay s’entraîne dur chez lui, en Indonésie, depuis la suspension de la Liga 1, il y a deux semaines. Pour lui, la rigueur est la clé du succès. "Pour rester en forme, j’ai décidé de travailler les fondamentaux, à la maison. En parallèle, je m’entraîne aux passes avec mon frère et mon neveu, pour ne pas perdre mon toucher de balle", raconte l’attaquant de 22 ans de Persija Djakarta à FIFA.com.

Encore méconnu en dehors des frontières de son pays, Haay compte parmi les grands espoirs indonésiens et asiatiques, au lendemain de ses performances dans les Jeux d’Asie du Sud-Est 2019. Co-meilleur buteur du tournoi organisé en décembre, Haay a fait mouche à huit reprises et mené l’équipe U-23 sur la deuxième marche du podium. "J’ai pu aider la sélection à atteindre la finale de cette compétition et ce titre de meilleur buteur va me donner beaucoup de confiance", assure-t-il. "J’y vois une invitation à travailler encore plus dur pour continuer à progresser."

Marge de progression

Au contact des plus grands espoirs de la région, Haay a pu glaner quelques expériences sportives et professionnelles importantes qui, à l’en croire, vont accélérer sa maturation. "Désormais, je connais mieux nos adversaires. J’ai aussi conscience de mes propres faiblesses et je sais qu’il me reste une marge de progression importante", admet-il. "Je me suis confronté à des styles de jeu différents face à des adversaires comme la Thaïlande, le Myanmar et le Viêt-Nam, par exemple. Les Vietnamiens sont très forts et personnellement, j’ai été impressionné par Ha Duc Chinh", précise-t-il à propos de l'autre co-meilleur buteur du tournoi.

Issu d’une famille de passionnés de football originaire de Papouasie, Haay a pour second prénom Ardiles, en référence au milieu de terrain argentin champion du monde en 1978, Osvaldo Ardiles. "Mes parents et mon frère sont mes mentors. Ils m’ont fait découvrir le football. En Papouasie, tout le monde rêve de devenir un jour footballeur professionnel", raconte celui qui a fait ses armes à Persipura Jayapura, avant de rejoindre en 2018 Persebaya Surabaya, le club qui lui a permis de se faire un nom.

Il marque dix buts dès sa première saison dans sa nouvelle formation, ce qui lui vaut d’intégrer l’équipe-type des espoirs de la Liga 1 indonésienne. Ses prestations en championnat, associées à ses nombreuses réalisations avec les U-23, ne tardent pas à faire de lui l’un des joueurs les plus courtisés du pays. Début 2020, il s’engage avec Persija Jakarta, l’équipe entraînée par Bambang Pamungkas, légende du football local.

Gagner en rigueur

Du haut de son 1m74, Haay se distingue par sa vivacité et son astuce face au bu et cite parmi ses modèles Eden Hazard, Neymar ou Sergio Agüero. "Ils sont très puissants, mais ils ont un superbe toucher de balle. Ils sont tous très intelligents", détaille-t-il.

L'Indonésie n’a pratiquement plus aucune chance de se qualifier pour la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™, avec un bilan de zéro point après cinq journées dans le Groupe G. Mais Haay compte bien profiter des derniers matches pour justifier la confiance placée en lui. "Même si nous n’avons plus rien à espérer, il faut rester concentrés pour obtenir de bons résultats", confie-t-il, avant de conclure : "Nous devons travailler dur et gagner en rigueur. Si nous y parvenons, nous progresserons naturellement."