vendredi 07 avril 2017, 10:32

Jamais deux sans trois pour Halilhodzic ?

  • Halilhodzic a emmené la Côte d’Ivoire en Coupe du Monde 2010 mais a été limogé avant l’épreuve

  • **Le Bosnien a atteint les huitièmes de finale de Brésil 2014 avec l’Algérie, une première dans l’histoire du pays**

  • **Halilhodzic aspire de se qualifier pour la troisième fois de suite pour la Coupe du Monde, avec une troisième équipe**

Le Japon a pris de nouvelles bonnes habitudes ces dernières années en prenant toujours le meilleur sur ses adversaires régionaux sur la route de la Coupe du Monde. Toutefois, ses résultats à l'épreuve mondiale ne sont plus ce qu’ils étaient : après avoir été éliminés en huitième de finale d’Afrique du Sud 2010, les Nippons ont été sortis dès le premier tour de Brésil 2014 en finissant dernière du Groupe C, dans lequel évoluaient également la Colombie, la Grèce et la Côte d’Ivoire.

Afin de retrouver le devant de la scène, la Fédération japonaise de football a fait appel à Vahid Halilhodzic, qui a atteint les huitièmes de finale avec l’Algérie en 2014. " Les dirigeants m’ont appelé pour changer la donne et j’espère y parvenir en Russie", confirme-t-il au micro de FIFA.com.

"Nous avons commencé les qualifications avec une défaite à domicile face aux Émirats Arabes Unis. L’ambiance dans le stade était fantastique et les gradins étaient remplis. Tout le monde a donc été très déçu. Heureusement, l’équipe s’est rattrapée. Les choses sont revenues à la normale et nous sommes désormais en bonne position", précise le sélectionneur en tête de sa poule avec 16 points, à égalité avec l’Arabie Saoudite, suivi par l’Australie (13 points).

En Afrique du Nord, les joueurs sont excellents techniquement et individuellement. Au niveau de la discipline, je préfère le Japon.

Halilhodzic a dirigé deux équipes africaines avant de partir pour l’Asie, afin d’y relever un défi totalement différent. "Les Japonais se distinguent par leur rigueur, leur respect et leur sérieux. Cette attitude m’a beaucoup aidé dans mon travail et pour appliquer ma méthode", souligne l'entraîneur de 64 ans. "En revanche, j’ai rencontré des difficultés aux niveaux régional et national en général. C’est pourquoi, j’essaye de les faire travailler davantage tactiquement et physiquement. Leur niveau technique est bon, mais j’attends davantage sur le plan physique. Pour atteindre la Coupe du Monde 2018, c’est tout le football japonais qui doit progresser."

L’ancien attaquant de la Yougoslavie dresse également des parallèles entre les sélections africaines avec lesquelles il a travaillé et le Japon : "J’ai officié en Afrique et j’ai constaté que les joueurs étaient forts physiquement, ce qui leur permettait de s’imposer sur le terrain. En Afrique du Nord, les joueurs sont excellents techniquement et individuellement", souligne-t-il en continuant le jeu des comparaisons. "Au niveau de la discipline, je préfère le Japon, où je n’ai rencontré aucun problème avec les joueurs de ce côté. Chaque pays et chaque région possède ses points forts et ses points faibles ou, plus exactement, des caractéristiques footballistiques spécifiques".

Avec le Japon, Halilhodzic cherchera à qualifier une troisième équipe pour la Coupe du Monde, après la Côte d’Ivoire et l’Algérie, qu’il a emmenée en huitièmes de finale de l’édition 2014. "Mon premier objectif reste la qualification pour Russie 2018. Si nous allons en Russie, j’espère réussir le même parcours que celui de l’Algérie au Brésil. J’ai vécu quelque chose d’exceptionnel avec les Fennecs au pays de la samba", conclut un Halilhodzic qui a pris goût aux bonnes choses.