Les choses étaient claires : la RI Iran devait remporter son premier match afin de garder espoir. Avec des rencontres difficiles qui s'annoncent, repartir avec trois points était indispensable pour tenter de se sortir d'un redoutable Groupe B.

Après un début compliqué, avec une forte pression marocaine, les hommes de Carlos Queiroz ont été obligés de saisir leur chance. "Nous avons résisté, nous sommes restés patients et concentrés." La fermeté face au talent technique du Maroc : tel était le plan du sélectionneur portugais.

Cette lutte contre la tempête aurait bien pu payer plus tôt. Une courte accalmie a vu les Iraniens déborder les Lions de l'Atlas et contraindre Monir El Kajoui à réaliser un superbe double arrêt. Après les échecs de Sardar Azmoun et d'Alireza Jahanbakhsh, tout restait possible pour Queiroz. "Dès lors que nous avons pu semer la panique dans la défense marocaine, le match a pris une autre tournure", analyse-t-il.

Avec un rythme imposé cette foi par la RI Iran, la seconde période a produit de bonnes phases collectives. Le chevronné Queiroz a alors pris de gros risques en demandant un jeu plus offensif. Mais il a fallu attendre que le quatrième arbitre indique six minutes de temps additionnel pour que le travail porte ses fruits, sur un coup franc à une minute du coup de sifflet final.

"Il n'y avait plus d'autre solution que de marquer sur cette dernière occasion", explique Azmoun. Une tête du malheureux Marocain Aziz Bouhaddouz a envoyé le ballon dans ses propres filets et validé les efforts des joueurs de Queiroz.

Au coup de sifflet final, dans toutes les rues d'Iran, les gens dansaient et célébraient la deuxième victoire du pays en Coupe du Monde de la FIFA™, deux décennies après la première. Mais cette exubérance n'a pas franchi la porte du vestiaire de la Team Melli, qui a certes célébré ce succès, mais en gardant les yeux tournés vers son prochain défi imminent. "Le match contre l'Espagne sera tout autre et il faudra une stratégie différente", prévient Queiroz.