mercredi 20 juin 2018, 09:27

La clé du départ canon du Japon

  • Une victoire synonyme de première place à égalité pour le Japon dans le Groupe H

  • Les Samouraïs bleus ont adopté un nouveau style par rapport à il y a quatre ans

  • Gen Shoji puise dans son expérience de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA

Par Hidetoshi Suzuki avec le Japon

Après avoir signé son entrée en matière par une victoire sur la Colombie, le Japon se retrouve en tête du Groupe H aux côtés du Sénégal. Ce succès 2:1 marque un superbe début pour les Samouraïs bleus en Russie, avec un style complètement différent de celui pratiqué par la sélection nipponne à la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™.

Pour son premier match de compétition à la tête de l'équipe du Japon, le coach Akira Nishino a bien sûr été très agréablement surpris : "Nous avons terminé ce premier match avec le meilleur résultat possible, ce qui, je pense, nous donne un bon avantage".

Selon le sélectionneur, cette victoire – obtenue grâce à un penalty de Shinji Kagawa et à une tête de Yuya Osako – est à mettre sur le compte "d'un travail acharné, de l'expérience et de beaucoup d'endurance en défense". Les Japonais ont adopté une formation 4-2-3-1 qui imitait le système adopté par leurs adversaires sud-américains. Ainsi, beaucoup ont été surpris de voir Gen Shoji débuter la partie au centre de la défense.

Pour sa 13ème sélection en équipe nationale et ses grands débuts en Coupe du Monde, Shoji revenait d'une blessure contractée lors du dernier match d'échauffement de son pays, il y a tout juste une semaine contre le Paraguay. Hier, il était de retour à son meilleur niveau. "Même après avoir concédé l'égalisation colombienne, nous n'avons pas paniqué", explique Shoji à FIFA.com. "Il est plus facile de défendre face à une équipe qui joue à dix", poursuit-il en faisant référence à l'exclusion de Carlos Sanchez en l'espace de trois minutes.

Shoji a participé à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Japon 2016, avec les Kashima Antlers. Les vainqueurs de la J.League ont atteint la finale, où ils ont donné beaucoup de fil à retordre au Real Madrid. Le défenseur nippon est donc très expérimenté. "C'est peut-être ma première Coupe du Monde, mais l'ambiance dans le stade ressemble beaucoup à celle des matches de la Coupe du Monde des Clubs", a-t-il déclaré à la presse japonaise.

Ce n'était pas non plus sa première rencontre avec le football sud-américain. Kashima avait en effet dominé un géant du football colombien, l'Atletico Nacional, en demi-finales de la Coupe du Monde des Clubs 2016. Ce jour-là, contre 11 joueurs et non 10 comme hier, Shoji et son équipe avaient subi une grosse pression, qui a sans aucun doute alimenté le numéro 3 japonais en expérience au moment de défendre contre Falcao, le leader des Cafeteros, muet à Saransk.

Le prochain rendez-vous du Japon est le Sénégal, le 24 juin, dans une bataille qui sera cruciale pour rester en tête du groupe. "Lors du prochain match, nous allons nous concentrer sur le fait de montrer ce qui fait notre force", a conclu Nishino. La plus grande force du Japon est sans aucun doute l'endurance dont chaque joueur a fait preuve face à la Colombie.