mercredi 30 novembre 2016, 20:06

Ovechkin, OK sur glace et sur gazon

Le hockeyeur et attaquant russe Alexander Ovechkin vient d'être nommé parmi les ambassadeurs de la Coupe du Monde de la FIFA 2018™. Au micro de FIFA.com, il explique ce que représente le tournoi à ses yeux en tant que supporter et évoque sa rencontre avec Lionel Messi.

Le capitaine des Washington Capitals révèle également pourquoi il aime enfiler les gants lorsqu'il se trouve sur un terrain de football et nous confie l'existence d'un pari secret lancé avec des joueurs de l'équipe de Russie.

Alexander, votre mère a remporté deux médailles d'or olympiques en basketball et votre père était footballeur professionnel. Pourquoi avoir choisi le hockey ? Dans ma famille, chacun a toujours été libre de prendre ses propres décisions. Le destin a voulu que je devienne hockeyeur. Ma mère ne m'a jamais forcé à jouer au basket. Mon père a porté les couleurs du Dynamo Moscou, jusqu'à ce qu'une blessure le contraigne à raccrocher les crampons. Il ne m'a jamais dit qu'il voulait que je marche sur ses traces. Quand j'étais enfant, je pratiquais le football, le basket et le hockey. Lorsqu'il a fallu faire un choix, j'ai opté pour le hockey.

Selon vous, la Coupe du Monde en Russie est-elle une chance pour le football russe de franchir un palier ou l'occasion pour la génération actuelle de montrer ce dont elle est capable ? La Russie doit se doter de centres de formation afin que la prochaine génération grandisse sans être perturbée par toutes les mauvaises influences qu'on trouve si facilement dans la rue. Le pays doit agir habilement et intelligemment. La Coupe du Monde 2018 va placer le football sous le feu des projecteurs.

Vous avez participé aux Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi en 2014. Comment gérer les attentes liées au fait de représenter le pays hôte d'une compétition ? Jouer à domicile est toujours un avantage. Les supporters vous poussent car ils veulent vous voir gagner. Évidemment, si ça ne se passe pas bien en 2018, l'image des joueurs n'en sortira pas grandie. Mais c'est la vie. Il faut continuer à aller de l'avant pour progresser. Ce serait déjà bien de passer la phase de groupes. Nous n'y sommes pas parvenus au Brésil, en 2014. Ensuite, il faudra s'en remettre au destin.

Sur Instagram, on peut voir une photo de vous avec Lionel Messi. Comment l'avez-vous rencontré ? C'était à Washington. L'Argentine était présente pour un match ou un tournoi amical. En tout cas, Messi était là. Un joueur de mon club m'a téléphoné pour me dire qu'il y avait une possibilité de le rencontrer. Je n'allais pas laisser passer une telle opportunité ! Nous nous sommes vus, nous avons échangé nos maillots et il m'a donné un ballon.

Lionel Messi est-il votre footballeur préféré ? Je soutiens deux équipes : Barcelone et le Dynamo Moscou. J'ai donc une tendresse particulière pour tous les joueurs du Barça. Mais j'admirerai toujours Messi, quel que soit son club. Enfin, j'espère quand même qu'il ne quittera jamais Barcelone !

Vous seriez-vous vu footballeur professionnel ? J'aurais pu tenter ma chance, mais je ne pense pas que je serais devenu un grand joueur. Parfois, je participe à des matches de bienfaisance ou je joue avec des amis, mais ça n'a rien de compétitif. J'aime bien courir sur un terrain et taper dans le ballon. D'ailleurs, le football fait partie de l'échauffement de nombreux hockeyeurs. Quoi qu'il en soit, je ne pense pas que j'aurais eu de grandes chances de passer professionnel.

Vous avez réalisé quelques vidéos sur football, dont une dans laquelle vous jonglez. Quel est votre record ? Je réussis en général une vingtaine de jongles.

Avez-vous déjà pensé à lancer un défi en rapport avec le football à vos collègues hockeyeurs ? Je n'ai pas de paris de ce genre avec des hockeyeurs, mais j'en ai un avec les internationaux Denis Glushakov et Igor Akinfeev. Ça a un rapport avec le football, mais nous n'avons pas encore eu l'occasion de nous en occuper. Je ne peux pas en parler. C'est privé...

Quand vous jouez au football, vous êtes souvent dans les buts. Akinfeev est-il donc votre grand rival ? Clairement, nous ne sommes pas au même niveau ! Nous avons tous un travail et des loisirs que nous aimons particulièrement. Quand je joue au football, je préfère rester dans les buts car ça limite le risque de blessure. C'est un poste moins exposé. Je joue la sécurité.

Que pensez-vous de Stanislav Cherchesov, le nouveau sélectionneur, qui a d'ailleurs entraîné votre équipe, le Dynamo Moscou ? Sa nomination m'a fait plaisir mais maintenant, il faut qu'il obtienne des résultats. Il faut que la Russie progresse et qu'elle évite de retomber dans ses travers du passé.

Serez-vous présent dans les stades pour suivre les matches en 2018 ? Sans aucun doute ! C'est un événement énorme pour notre pays. On construit de nouveaux stades et des terrains d'entraînement dans de nombreuses villes en ce moment même. Chaque jour, je consulte des sites de sport et je vois que les gens ne parlent que de ça. De plus, la Russie n'a pas besoin de se qualifier pour accéder à la phase finale. Nous sommes assurés de faire partie de la fête. J'en suis vraiment très heureux pour tout le pays.

Quelles autres équipes vous intéressent ? Si une équipe s'est qualifiée, ça signifie qu'elle mérite que les supporters fassent le déplacement. Pour beaucoup, c'est l'opportunité d'une vie, d'autant que l'ambiance s'annonce fantastique ici. Au niveau des individualités, j'aimerais revoir Cristiano Ronaldo. J'avais eu la chance d'assister à la finale de la Ligue des champions au Stade Lujniki de Moscou, à l'époque où il jouait encore à Manchester United.

Quel conseil donneriez-vous aux visiteurs étrangers qui viendront en Russie pour la Coupe du Monde ? Profitez de la culture russe et visitez tous les sites que vous croiserez. Dans toutes les villes de Russie, il y a quelque chose à voir : des musées ou des événements culturels. Je ne peux que leur conseiller d'aller se promener et de s'imprégner de toute cette beauté.