mardi 16 janvier 2018, 08:32

Simonyan, la légende raconte son histoire

  • La Russie fête les 60 ans de ses débuts en Coupe du Monde de la FIFA

  • Nikita Simonyan a marqué le premier but de l'U.R.S.S. dans le tournoi

  • L'ancien attaquant estime qu'Igor Akinfeev est actuellement le meilleur joueur de l'équipe

2018 sera une année cruciale pour la Russie, qui accueille la Coupe du Monde de la FIFA™ pour la première fois de son histoire et célèbre par la même occasion le 60ème anniversaire de ses débuts dans la compétition. L'URSS a fait ses premiers pas dans l'épreuve à Suède 1958, avec un parcours honorable pour un nouveau venu, jusqu'en quarts de finale et une élimination 2:0 face au pays hôte.

Le capitaine, auteur du premier but soviétique dans la compétition, se nomme Nikita Simonyan. Malgré ses 91 ans, il œuvre toujours pour le bien du football à l'échelle nationale en tant que Premier vice-président de l'Union du football russe et Ambassadeur pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018. En décembre dernier, il a représenté la Russie en tant qu'assistant durant le Tirage au sort final de la Coupe du Monde de la FIFA.

Son moment de gloire personnelle remonte au premier match de l'Union soviétique contre l'Angleterre. C'est lui qui, à la 13ème minute, a ouvert la marque, dans une rencontre qui se terminera sur le score de 2:2. "Ce but est le fruit du travail de toute l'équipe", se souvient Simonyan au micro de FIFA.com. "C'est le résultat d'une longue action que j'ai eu le privilège de conclure, mais qui n'aurait pas été possible sans la contribution de chacun. Le mérite de ce but revient à toute l'équipe, pas au dernier joueur qui a touché la balle."

Il ne faut cependant pas sous-estimer le rôle de Simonyan dans l'histoire du football russe. À plus d'un titre, il incarne le sport roi dans son pays.

Jouer la Coupe du Monde 1958 : "Il y a beaucoup de compétitions différentes, comme les championnats et les coupes au niveau national. J'ai également gagné la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Melbourne en 1956. Cela dit, seule la Coupe du Monde vous donne réellement le titre de meilleure sélection nationale de la planète. Il n'y a aucune comparaison avec aucun autre tournoi. C'est pourquoi je suis fier d'avoir participé à la Coupe du Monde en Suède en 1958, lorsque l'Union soviétique a atteint les quarts de finale."

"Les jeunes fans ne savent peut-être pas qu'à l'époque, il n'y avait pas de remplaçant. Si un joueur était blessé, l'équipe se retrouvait obligée de jouer à dix. Pour un certain nombre de raisons, l'URSS n'avait pas emmené la meilleure sélection possible en Suède. Mais malgré l'absence de quatre de nos meilleurs joueurs, nous avons atteint les quarts de finale, où nous avons perdu contre la Suède, future finaliste. Nous avons joué cinq matches en 11 jours, y compris le play-off contre l'Angleterre, le tout sans remplaçants !"

Les objectifs de la Russie en 2018 : "Le premier est toujours le même : sortir de son groupe. Pour jouer une demi-finale ou gagner le tournoi, il faut d'abord franchir la première étape, puis se fixer un nouvel objectif. Une place dans le dernier carré serait déjà une très grosse performance pour notre pays."

Igor Akinfeev, l'actuel capitaine de la Russie : "Akinfeev est le meilleur joueur du moment en Russie. Tout le monde le respecte dans l'équipe. Son poste, gardien de but, implique des responsabilités énormes. Quand vous êtes attaquant, si vous convertissez une occasion sur trois, vous êtes un héros, alors que pour un gardien, si vous faites cinq parades et qu'ensuite vous laisser entrer un ballon apparemment facile, les gens estiment que vous êtes responsable de la défaite."

"J'ai joué en équipe nationale avec Lev Yashin. Un gardien doit inspirer de la confiance à ses coéquipiers, en particulier à ses défenseurs. Les plus grandes qualités d'Akinfeev sont ses réflexes et son organisation. Il est également très bon dans le jeu au pied et peut donner le ballon avec précision à 60 ou 70 mètres. La chose la plus importante est sa confiance et sa fiabilité."

Ses favoris pour la Coupe du Monde : "L'Allemagne, sans aucun doute. L'Angleterre ne l'a plus gagnée depuis longtemps, et il y a aussi l'Espagne, l'Argentine, le Brésil et le Portugal. Des surprises sont possibles, mais de nos jours la hiérarchie des meilleures équipes du monde est assez bien établie. L'Allemagne a toujours un avantage de par sa très grande discipline dans le jeu, sa combativité et son tempérament. Quoi qu'il en soit, j'espère que cette Coupe du Monde sera d'un très haut niveau et que tous les supporters qui viendront dans notre pays seront heureux."