lundi 06 mars 2017, 11:15

Williams à l'aise dans les habits de héros de l'Euro


L’UEFA EURO 2016 restera un bon souvenir pour le Pays de Galles. Inspirés par le génie de Gareth Bale et le charisme de leur capitaine, Ashley Williams, les Dragons ont défié tous les pronostics en accédant au dernier carré, pour leur toute première participation. En demi-finale, ils se sont inclinés aux mains du Portugal, futur champion d’Europe. L’un des moments forts de cette  épopée a été le but égalisateur inscrit de la tête par Williams en quart de finale face à la Belgique, alors troisième au Classement mondial FIFA/Coca-Cola. Ce jour-là, les outsiders avaient fini par l’emporter 3:1. Le capitaine était pourtant incertain pour ce match en raison d’une blessure à l’épaule. Fou de joie, il s’était rué vers le banc de touche pour embrasser le sélectionneur, Chris Coleman, les remplaçants et tout le staff, suivi par tous ses coéquipiers.

Cette scène résume à elle seule la cohésion de ce groupe, reflétée par le slogan qu’arborent les joueurs sur leur maillot : Goarau Chwarae Cyd Chwarae (Ensemble, plus forts). "On se retrouvait sur la grande scène où tout le monde a pu découvrir notre esprit d’équipe. C'était normal pour nous, on a fait ce que tout le monde aurait fait après une victoire en quart de finale d’une grande compétition", raconte le défenseur au micro de FIFA.com. "On a savouré et on ne s’est jamais pris trop au sérieux. On ne s’est pas du tout mis la pression. Il y a un documentaire qui a été réalisé là-dessus, il revient sur tous les souvenirs et les petits moments que les gens n’ont pas vus."

Sorti le 3 mars, le film intitulé Don’t Take Me Home, revient sur les exploits du Pays de Galles à l’EURO 2016 et a fait croire aux milliers de fans qui avaient fait le déplacement en France que tout était possible. "Nous n’oublierons jamais cet été, d’une part pour ce qui s’est passé en France et d’autre part pour tout ce que nous avons ressenti quand nous sommes revenus et que nous avons réalisé l’importance de notre parcours pour tout le peuple gallois", assure Williams.

Une équipe à battre Si le Pays de Galles se qualifiait pour Russie 2018, il retrouverait la scène mondiale 60 ans après l’avoir fréquentée pour la seule fois. Lors de cette unique participation à la Coupe du Monde de la FIFA™, les Gallois s’étaient distingués, de la même manière qu’ils l’ont fait à l’EURO 2016. Emmenés par John Charles, les Dragons avaient surpris en accédant aux quarts de finale de Suède 1958, où ils s’étaient inclinés face aux futurs champions du monde brésiliens sur un but de Pelé.

Cette accession aux demi-finales du Championnat d’Europe a naturellement alimenté l’espoir de voir le pays de Galles retrouver la scène mondiale après une longue absence. "Il y a davantage d’attentes. On peut le voir à la façon dont les équipes abordent les matches face à nous", confirme Williams. "Cela représente des défis différents et l’on doit adapter notre façon de jouer car maintenant, nos adversaires nous considèrent comme une équipe à battre. Ils nous accordent davantage de respect que par le passé. On n’avait jamais été confrontés à ça."

Les hommes de Chris Coleman occupent actuellement la troisième place du Groupe D avec six points en quatre rencontres. Pour l’instant, le ticket directement qualificatif est détenu par la République d’Irlande, première avec 10 points, et la place de barragiste par la Serbie, deuxième avec huit unités. S’ils restent invaincus, les Gallois ont enregistré trois nuls de rang. Le 24 mars, la sélection galloise effectuera le court déplacement pour affronter le leader irlandais à Dublin. Ce match charnière aura une saveur particulière pour le capitaine Williams, dont l’alter ego ce jour-là sera Seamus Coleman, son partenaire au sein de la défense d’Everton. "La campagne  ne s’est pas très bien passée pour nous jusqu’ici, mais on a une chance", estime l'homme au brassard. "Et tant qu’on aura une chance, on jouera notre carte, on essaiera de retrouver du rythme et de la régularité sur la dernière partie des qualifications."